jeudi 30 janvier 2014

Ile de Santiago - escale dans la baie de Tarrafal

Après 15 jours au mouillage de Palmeira sur l'ile de Sal, nous avons mis les voiles vers Tarrafal et sa baie située sur l'ile de Santiago. Enfin, je dis "on" mais je devrais plutôt dire Anne et Christian car moi, j'ai effectué ces 20 heures de navigation dans ma cabine, encore terrassé par le "pudding de leche pas frais"
Heureusement, j'ai réussi à m'en remettre et ai pu profiter de l'arriver sur l'ile de Santiago.


La baie était juste... magnifique! On ne pouvait pas rêver mieux niveau cadre. Cela nous a changé du mouillage précédent sur l'ile de Sal.



Les premiers pas dans la ville de Tarrafal furent agréables, le tourisme est un petit peu présent et mis à part quelques hôtes ou restaurants à touristes, l'endroit semble encore relativement épargné. 
Nous sommes resté dans cette baie pendant 10 jours et notre emploi du temps était plus que relax. Comme tout le monde dit ici: "No stressssss Capo Verde!"

On s'occupait principalement en allant plonger/chasser le long de la côte. Les fonds étaient juste magnifiques et à force d’entraînement, nous avons fini par réussir à avoir quelques poissons pour nous changer des sardines à l'huile et ainsi déguster de bon petits plats préparés par Anne : Tajine de baliste aux citrons confits, balistes à la sauce vanille, sèche à la vinaigrette, ... 



Durant ces plongées, j'ai eu la chance de nager avec une tortue (enfin, de loin parce que une fois dans les 5m, elle à filé à vive allure!) mais aussi avec un poisson perroquet assez gros. 
Malheureusement mon appareil photo n'est pas étanche, mais voici à quoi il ressemblait:



Entre deux plongées, nous avons quand même pris le temps de prendre un "Aluguer" (taxi collectif) pour aller au centre de l'île au petit village d'Assomada, guidés par la présence d'un "gros" supermarché là bas pour pouvoir faire un petit plein de nourriture. 
Nous sommes restés scotchés par ce village, éloigné du tourisme, les "blancs" y sont rares et les traditions intactes. 

Par chance (et surtout par hasard) nous étions là un samedi, jour du marché. Le mélange des couleurs et des odeurs présent à ce moment là peut malheureusement difficilement être décrit par écrit mais je compte sur votre imagination en voyant les photos pour vous faire une idée !



Étant donné le cadre exceptionnellement beau autours de nous, j'ai décidé de reprendre le sac à dos (ça faisait longtemps!) et de partir 2-3 jours marcher dans la montagne.
Une fois les provisions faites et le sac bouclé, me voilà donc partir vers la pointe nord de l’île sur un sentier tracé par les vaches. 
Autant vous dire que j'en ai pris plein la vue, tant par les paysages que par la faune (singes, martins pécheurs, menthe religieuse, chèvre sauvage, araignées...).





Bien sûr, mon côté Haut-Savoyard aidant, au bout de 2 heures de marche le long d'un sentier au pied d'une montagne, je n'ai pas pu m’empêcher de monter en haut.
En voyant les vaches sur le début du parcours, je me suis dit que « si la vache passe, tu passes ! »

Après 1 bonne heure de montée, ma joie est redescendue lorsque j'ai vue qu'il y avait encore au moins 5 fois ce que je venais de faire à monter !
Au fûr et à mesure que le chemin montait, les traces de vaches s'arrêtaient et les grosses araignée apparaissaient. Je me suis mis à ce moment là à suivre des sentes de chèvres sauvages . Cela m'a permis d'apprendre que « si la chèvre passe, tu risques la casse ! »
Je me suis donc trouvé à grimper de plus en plus raide et avec de moins en moins de chemin pour arriver en haut.

Et là, alors que je n'avais presque plus d'eau et de nourriture (tout grillé dans la montée...) je me suis trouvé face au sommet, à même pas 100m plus haut et entre lui et moi : 500m de buissons de 1,20m de haut et constitué d'épines de 5 cm environ. On appel ça le « 2eme effet Kiss-Kool »...



Après 37 secondes d'intense réflexion ou j'ai fait le rapprochement entre les épines, mon corps et le mot « Aïe ! » mon côté Mc Gyver à surgit. Une bouteille découpée en deux, quelques trous et mes ficelles de matelas de sol et j'avais des protèges bras. Chaque corde de mon hamac autours des mains en guise de moufle, mon bonnet sur la tête, le matelas de sol sur le bord du sac pour le protéger, le pantalon dans les chaussettes (hmmm.... très chic tout ça!). Une fois prêt je me suis donc mis à ramper par terre pour éviter les épines des arbres, le tout en me dirigeant à la boussole car le sommet était hors de vue.



Malheureusement, avec une vitesse de progression proche du « pas très vite » j'ai dû capituler.
Et comme dit le proverbe : « plus tu montes, moins tu redescends ! » et puis à 100 m du sommet, j'allais pas faire demi-tour !

Il m'a donc fallu passer par le côté du sommet et c'est comme ça que je me suis retrouvé à faire de l'escalade, sans assurance, avec un sac de 10 Kg et des araignées qui donnaient pas envie à éviter. Autant vous dire que je faisais pas la malin à ce moment là.



Bref, une fois sortie de cette galère et arrivé à 5m du sommet, j'ai eu une bouffé de panique (faut dire que j'en avais chi** les dernières heures) en me disant que si ça se trouve, le sommet était vierge et que aucun chemin ne permettait d'en descendre.



Par chance, un magnifique chemin tout tracé permettait de redescendre de l'autre côté.
N'ayant presque plus rien à boire et à manger, je suis donc descendu pour aller planter ma tente dans un sous bois face au mouillage et le lendemain je retournais au bateau en étant un peu calmé quand même...

Les photos:

Tarrafal:

La Randonnée à Tarrafal:
 

mercredi 15 janvier 2014

Palmeira sur l'île de Sal, premier contact avec le Cap Vert

15/07/2013 - 15/01/2014 Voilà déjà 6 mois que je suis parti. Cela passe vite!
Je dois dire que dans mes prévisions, je pensais être déjà de l'autre côté à explorer la pampa Argentine. Mais bon, c'est ça qui fait le voyage... Des imprévus et des changements de plans.


Me voilà donc arrivés ce 28 décembre au mouillage de Palmeira sur l'ile de Sal après 6 jours en mer.
Nous pensions être allé les plus vite avec Cyrano (un voilier étant parti en même temps que nous) et Pirc' Hirin, le voilier rencontré le 2 eme jour.
Nous avons finalement eu tout faut et sommes arrivés derniers. Pirc' Hirin étant arrivé 6 heures avant nous et Cyrano 4h plus tôt. Nous avons, après coup pas pris la meilleure "stratégie" de route mais bon on est arrivés sains et sauf et c'est le principal!

Nous avons mouillé dans le petit mouillage de Sal face au village de Palmeira.
L'ambiance au mouillage est toujours sympa et à tendance à me rappeler un peu celle du camping par certains endroits. On va la rencontre des autres bateaux et paf! nous voilà à prendre un apéro dans le carré de tel embarcation avant de partir en ville discuter au bar "chez Arminda" (une valeure sure!!) et à boire des Caïpirina. Un couple présent ici depuis quelques temps nous avait prévenu mais elles sont tellement bonnes qu'on s'est laissé tenté par une 2eme puis une 3eme...


Je vous passe les détails mais si vous y passez, vous êtes prévenus: 2 est la dose limite qu'un corps normalement constitué peut supporter après une semaine de navigation en mer.

Sinon ici la vie coule paisiblement et  les gens souriants vous invite a rester plus longtemps.
Il suffit de croiser une de ces métisses aux yeux clairs pour que en un regard vous tombiez amoureux et ne vouliez plus repartir.
Par chance j'ai survécu à la tentation (mais mon dieu que c'était dur!).

Nous sommes ensuite allé voir aussi du coté de Mordeira, petit mouillage isolé et plutôt joli.
Sur les 8 miles qui nous séparaient de Sal, nous avons eu la surprise de voir une énorme tortue (1,20 d'envergure environ). Moment magique!

Malheureusement, la houle entrante rendait la nuit un peu agitée et c'est seulement après deux nuits que nous sommes revenus sur Palmeira et son mouillage calme.

Nous en profiterons pour aller visiter les salines de Santa Maria à 20km au sud de l'ile.

Ces anciennes salines (dont certaines sont encore en activité) était à l'époque exploitées par des propriétaire y faisant travailler des esclaves.

Quelques course alimentaires plus tard et nous voilà à mettre les voiles pour l'île de Santiago et son mouillage réputé magnifique de Tarrafal.
J'aurais l'honneur de choper une sale intoxication alimentaire. Le coupable semblerait être le pudding de la veille.... Eh oui, le pudding est fourbe!

J'ai donc  fait cette petite navigation de 100 miles allongé dans ma couchette.


Pour me consoler, nous avons eu droit à des dauphins pour nous accompagner. Magique!



Et pour vous faire envie, voici à quoi ressemble le mouillage où nous sommes


Sinon pour les photos, vous connaissez le chemin



 Petit aparté pour vous faire part d'un changement de programme. Tidom, le bateau sur lequel je me trouve, ne fait finalement plus voile vers le Brésil et la ville de Salvador.
Pour des raisons de confort de nav', nous voilà donc avec pour objectif la Guyane française.
Ce changement de route "m'impose" donc de traverser le Brésil du Nord au Sud, chose que je voulais éviter le plus possible. Qu'à cela ne tienne, le voyage est fait pour être imprévu et plein de changements. Je me suis donc concocté un petit itinéraire bis qui devrait m'emmener sur l'Amazone pour ensuite traverser un peu de jungle et villes isolées dans l'intérieur du pays avant de rentrer au Paraguay par le Nord.
Un petit programme qui s'annonce sympa!