samedi 27 septembre 2014

Un saut dans le passé

 Déjà dans le contact par mail, je savais que pour arriver à mon wwoofing ça n'allait pas être simple....

le chauffeur de bus m'a déposé au bord de la route, au milieu de nulle part en m'indiquant de la main une vague direction...
c'est après plusieurs centianes de mètres parmis des cactus plus grands qu'un homme que j'ai apperçu un toit en terre séchée.Dans la cour, des hommes s'affairaient à préparer un asado (barbecue Argentin qui n'a rien à envier au notre!!)

j'ai tout de suite mis la main à la pâte pour préparer le repas.
Toute la famille était réunie ce jour là (et cela n'arrive qu'une fois par an!). J'ai en fait appris que cette réunions avait lieux chaque année afin de "fêter" la mort du frère d'Hector, mon hôte avec sa femme Clara. 
Après les 4h de repas (eh oui, bien plus long que le dimanche midi chez mamie) à manger une viande dont tu ne peux même pas immigrer la saveur, nous sommes allés au cimetière pour y mettre des fleurs et faire des offrandes de cigarettes (!). Après une petite prière, tout le monde a bu un verre en prenant soin d'en verser une partie sur la terre et l'autre sur la tombe. 
Ce fut donc un premier contact très intéressant et intense, mais tout aussi gênant!
Avant de partir, un des frère d'Hector me remerciera d'être venu pour aider Ector et Clarita car "chaque jour ici est un sacrifice". Je prendrais conscience du mot sacrifice que le lendemain matin lorsque le travail commencera.  

Les journées commencent a 8h le matin dans un froid glacial (nous sommes à plus de 3000m). Après un petit dej à base de maté cozido et pain aussi moelleux qu'une brique, je vais chercher les chèvres pour les emmener manger dans la montagne. 

Le permis chèvre n'est pas très dur à obtenir... Après avoir suivi les conseils de Carolina, la plus jeune (9ans), et apris a manier la fronde, j'arrive a les emmener ou je veux. Il suffit de lancer un cailloux pour les diriger dans la direction opposée. Autant vous dire que Thierry la Fronde n'a qu'à bien se tenir!
Après environ 3-4 heures de pâturage à plus de 3500m (la moindre course fait souffler comme un bœuf), je les re emmènes dans leur parc afin que moi je puisse aller manger.

Le repas de midi (le seul de la journée) est très consistant généralement.

L'âpres midi est ensuite consacrée à diverses activitées: faire le pain dans le four a bois, faire du fromage, trier le maïs...

En fin d'aprem, il est temps de retourner emmener les chèvres pour qu'elles aillent boire cette fois. Une fois de retour à la maison, il faut les traires en vu de faire le fromage.

La journée je termine enfin vers les 20h, ou après un thé du jardin, on file de coucher sans manger car trop fatigués. 

Clarita a décidé il y a deux ans, d'accueillir des touristes dans sa cour le temps d'un assado ou alors 24h. Elle espère ainsi faire mieux connaître sa culture afin que demain elle soit défendue. 
C'est donc assez souvent que nous avons du préparer un repas. Le maximum fut de 24 américains avec 10 allergies différentes. (Aucun bla succombé!!)

Le peu d'argent que cela lui fait gagné, sert à Clarita a envoyer ses 3 filles et son garçon étudier dans des villes comme Jujuy ou Salta.
De l'autre côté, cela permet au touriste de découvrir un mode de vie ancestral mais aussi de plonger dans une culture souvent ignorée. 

Je profiterais de la visite de 2 touristes français pour aller visiter avec eux un site regroupant des peintures vieilles de plus de 700 ans. 
En fait, la ou je suis, Hotnaditas se trouve sur le chemin des incas. Il n'est donc pas rare de tomber sur de bouts de poterie, gravures ou vestiges d'édifices.


La gravure qui m'a le plus marquée fut celle représentant l'arrivée de Christophe Colomb venu se battre contre les natifs.


Nous sommes aussi aller voir "l'avuelo". Il s'agit sûrement d'un des cactus les plus grand du monde: 12m de haut (il en a perdu 5 avc le vent l'hiver dernier), plus de 50 ramifications!


Pour la petite annecdote, la commubauté s'est réunie il y a quelques années afin de questionner les anciens pour savoir son âge. Personne n'a de souvenir précis de ce cactus mais ils sont certains qu'il à plus de 300 ans!

Ici la nature semble hostile. On a du mal à croire que l'agriculture est possible. Pourtant la Quinoa, la mais et les pois y sont cultivés et permettent de tenir une année. Un ingénieux système d'irrigations permet à de petites parcelles de terre de donner vie.

Ailleurs dans la montagne, peu de choses poussent: des cactus, des chourkis (arbre important dans la culture et avec plein d'épines!), des cactus, des touffes d'herbe jaunâtres, des cactu et des cailloux.


J'ai découvert ici un autre rapport a la nature. La Pacha Mama y est honorées chaque jour. On remercie la nature avant chaque repas d'avoir permis à cette tomate de pousser, on verse une partie de son verre sur la terre avant de boire...
Cela parait étrange mais prend tout son sens dans un tel cadre. Il serait bien sur totalement idiot de faire la même chose avec vos tomates de chez carrefour!

sans signal téléphonique ou internet, seule une petite télé des années lointaines vient troubler le silence toujours présent dans ces montagnes. 
Je suis retourné une fois au village pour envoyer quelques nouvelles sur internet. Lors de mon passage, je suis tombé sur l'équipage d'un bateau rencontré au Cap Vert en janvier! Le rendez vous est donc pris n décembre a Ushuaia!


Ces 12 jours en dehors du temps que l'on connait furent une chance inouïe de pouvoir entrer dans une culture ancestrale et d'essayer d'en comprendre une partie. 
Si vous passez par Humahuaca, arrêtez vous donc a Hornaditas le temps d'un thé ou d'un assado pour découvrir une culture différente!

ici vous trouverez leur site internet

et ici mes photos!

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