lundi 22 décembre 2014

Jusqu'au bout du monde!

Atteindre El Chalten sera difficile.
Nous ne ferons que 60km le premier jour et nous retrouverons bloqués 6 heures à la sortie de la ville de Perito Moreno, sur une route avec un vent a décorner une chèvre. 
Avec ce vent, il est impossible de poser la tente car aucune végétation n'est présenté pour se protéger. Nous irons donc nous réfugier dans le camping municipal pour 10 pesos (~1€) la nuit.


Le lendemain nous ferons le plein de nourriture et remplirons le Thermos d'eau chaude afin de pouvoir de réchauffer avec un mate. 
On aura beau proposer un petit dej à nos conducteurs, il nous faudra presque deux heures avant de nous faireprendre pour   seulement 40km par des mineurs.

Deux heures supplémentaires  et cette fois nous avançons de 60 km. C'est dans la Patagonie Argentine désertique que nous verrons nos premiers guanacos. 
Nous attendrons ensuite 5h dans le petit village de Bajo Caracoles (moins de 100 habitants).

Nous allions aller planter la tente pour la nuit lorsque une voiture a fini par s'arrêter. Elle va a El Calafate à 600km de là. Jackpot!!!

Nous nous arrêterons un peu avant et planterons la tente à une heure de matin.
Nous finirons passe arriver à El Chalten en fin d'aprem avec un beau soleil et une belle vue sur le Fitz Roy.

Nous planterons la tente dans un camping et planifieront un trek pour le lendemain.

Nous resterons finalement une nuit de plus dans le camping en espérant que la pluie et la grisaille parte. En vain.

On reprendra la route sans avoir fait de gros trek. On reviendra avec un beau temps!
La sortie de El Chalten sera avec une surprise. 
La camionnette qui s'arrêtera sera de... Chamonix! Et oui, ce couple anglo-espagnol est en voyage sur le continent et vis dans cette ville proche de la maison. Le monde est pas si grand en fait. Enfin, il faut dire que les français sont partout en Amérique du Sud.


Après seulement 6 jours en Argentine, nous retournerons au Chili à Puerto Natales.

J'y resterais 3 jours pour tâter le terrain. Les gens rencontrés sur la route sont unanimes: en sachant parler 4 langues, il n'y aura pas de souci a trouver quelque chose dans un hôtel.


Je suis donc vite parti a Ushuaia pour faire les différents choses que je voulais faire afin d'être immédiatement disponible a mon retour pour mes recherches.

Ushuaia fut je pense, ma plus grosse déception en Argentine. 
Jolie, sans plus, la ville est pleine de centaines de "backpakers". Tout est plus cher (encore plus qu'à Bariloche) et complet lorsque j'arriverais. J'ai bien cherché à camper mais les camping dont bien trop loin et hors de prix.

Je me rabatterai donc sur le dernier lit disponible dans une auberge (18 boules la nuit quand même!!). Bien que le cadre était sympa, il y avait beaucoup trop de monde pour que ce soit agréable. La moindre discussion tournait autours de ce que un tel avait payé pour aller faire ci ou ça. Les auberges pleines de backpakers c'est définitivement pas pour moi!
Je resterais deux jours ici a ne rien faire étant donné que rien n'est possible sans payer une fortune. 
J'irais donc chercher des renseignement sur Salvatore,le capitaine belge du Cap-Vert que je devais retrouver à Ushuaia en décembre. Je ne le verrais pas car il est coincé dans un autre port avec des soucis mécaniques.

Du coup je ferais ma petite photo au bout du monde et je me metterai en route pour la plus belle et facile journée de stop de la vie. Mais ça je ne le sais pas encore à ce moment là. 
Après même pas 30 minutes, je serais pris pour Rio Grande, plus grande ville de cette île. 2 minutes de plus d'attente m'amèneront à la douane. 
Alors que je faisai la queue pour faire tamponner mon passeport, quelqu'un m'a tapé sur l'épaule pour me proposer de m'emmener. 
Je ferais donc près de 700km avec eux avant d'arriver à 3 heures du matin à Puerto Natales. 
Après une courte nuit dans la rue, je suis retourné chez Santiago mon couchsurfeur.

Le lendemain, je suis allé faire la tournée des hôtels avec mon cv afin de trouver du travail. 
Étant donné que je parle anglais et français, j'ai assez vite été rapellé pour un  entretien. 
C'est dans la poche! Nourri, logé et payé, je n'ai plus que le visa travail à demander et demain j'attaque pour six mois comme réceptionniste à l'hôtel Indigo!
Et attention, c'est pas un formule 1 á 30e la nuit!


Il va falloir du coup être  patient sur les prochains articles car le voyage va être mis en parenthèse quelques mois. 
Vous inquiétez pas, je ne vous oublie pas et tâcherai de publier de temps en temps. 
En attendant, vous pouvez toujours aller voir les photos ici!

lundi 8 décembre 2014

Sur la Carretera Austral

28 heures de ferry.
C'est ce qu'on nous avait annoncé lorsqu'on a pris les billets au port de Quellon, au sud de l'île de Chiloe. 
Mais avant d'embarquer, il faudra patienter 20 heures (à cause de la mauvaise météo) sous la tente et avec la pluie pour enfin partir de cette île. 
Nos sacs sont stockés avec les véhicules en bas et c'est avec le strict minimum que nous allons à la recherche de nos sièges. Le confort y est minimum. 4 rangées de 3 siège dans un seul grand espace avec au fond, des sanitaires et une cafétéria. 
Par chance on a décroché des places en bord de fenêtre. Pour les moins chanceux, d'énormes écrans plasmas accrochés au plafond diffusent des films des années 80... En espagnol bien sur!
On profitera du soleil pour faire ce début de voyage depuis le toit-terrasse et apprécier les sommets enneigés de la cordillère et les nombreuses îles.

Le ferry faisait quelques escales sur des îles parfois ridiculement petites pour que des gens y vivent et pourtant... Parfois il n'y avait même pas de route mais de simples passerelles de bois pour aller d'une maison à l'autre.

La première nuit se passera pas trop mal, si ce n'est l'inclinaison des sièges qui est très limitée et la diffusion d'une série turque (à vomir) genre plus belle la vie jusqu'à 2h du matin. Si vous voulez connaître le supplice, cette délicieuse série s'appelle "La Culpa de Fatmagül". 


Le lendemain sera clairement moins sympa mais bon normalement on devait arriver en fin d'après midi à destination. 
Bon, ça aussi c'était sur le papier car on à du aller se planquer 4h dans une crique pour se mettre à l'abri d'une méchante tempête. 
Au final nous n'arriverons que le lendemain à Puerto Chacabuco après 43h de navigation...


Un bus matinal nous sauvera de la pluie et nous amènera à Coyhaique où nous serons hébergés par Miguel. 
Nous y resterons 2 jours le temps de pouvoir sécher les affaires et nous irons commencer le stop sur la fameuse Carretera Austral.

Cette route (enfin plutôt piste) s'étire de Puerto Mont au nord à Villa O'Higgins à 1200km plus au sud. Considérée comme l'une des route/piste la plus mythique par les cyclos-voyageurs, il n'est pas rare d'y croiser plus de cyclistes où mochileros (gens comme moi, a pied/stop avec le sac à dos) que de véhicules. 

Depuis Coyhaique, nous atteindrons rapidement Villa Cerro Castillo où la route laissera place à 230km de piste pour rejoindre Cochrane.

L'avantage du sud de la Patagonie Chiliene c'est que les voitures s'arrêtent presque systematiquement pour prendre toute personne avec le pouce levé. Le seul problème est qu'il n'y a pas un trafic immense. 
Par chance on chopera une voiture relativement vite et metterons 5h30 pour ces 230km de piste longeant des rivières à la teinte claire et passant prés de nombreux lacs à l'eau cristalline.


Nous resterons le temps du week end dans la petite ville de Cochrane où nous serons hébergés par Camilo notre couchsurfeur. Nous en profiterons pour aller découvrir les environs et randonner au dessus du lac Cochrane et sa plage qui porte le nom Vidal. Nous tenterons de voir des Huemules (cerf endémique et icône locale) mais rien mis a part des chevaux sauvages!


Nous nous sommes ensuite dirigés vers le sud et la prochaine, unique et dernière "ville": Villa O'Higgins. 
Nous ferons que 50km le premier jour et marcherons 10 de plus dans un paysage à couper le souffle avant de finir par planter la tente entre un ruisseau et des arbres pour se protéger du vent.

Nous aurons de la chance car le lendemain, après seulement deux petites heures d'attente, nous serons pris par trois retraités en voyage pour le week end.

Ils ont laissé leur femmes à la capitale et profitent de ces quelques jours pour aller boire du vin et discuter. Autant vous dire qu'on s'est bien marrés pendant le trajet. 
Ces 200 derniers kilomètres de Carretera Austral furent tout aussi magiques et magnifiques que les précédents. Nous auront même droit, arrivés en haut d'un col, à voir passer un couple de condors à quelques mètres, planant tranquillement. Magique!


Une fois à Villa O'Higgins, nous avons deux possibilités pour entrer en Argentine (le Chili s'arrête ici) et continuer vers le sud. 
La première est de prendre un ferry puis de marcher 15km pour arriver à El Chalten en Argentine.  Le seul hic est qu'entre le ferry et un bus qu'il faut prendre, ce trajet revient à presque 90€!
Du coup on se rabat sur l'autre poste frontière disponible: le Paso Mayer. 
Il n'apparaît que sur certaines cartes et il est impossible d'avoir des infos dessus. La gendarmerie nous dira que c'est de la folie. Et certains habitants que c'est possible. 
Nous ne trouverons que deux récits sur internet. L'un, d'un argentin qui l'a fait en moto il y a 2 ans et l'autre d'une couple de cycliste belges qui l'on fait il y a 3 ans il semble qu'ils furent seulement les deuxièmes à le tenter. 

Pour ceux qui seraient tentés par le futur de le faire, voici ce que nous savons. 
Une camionnette va au poste frontière Chilien depuis Villa O'Higgins seulement une fois toute les deux semaines. 
Une fois là haut, il y a un ruisseau à passer à gué (non signalé) pour passer du côté Argetin. Il faut ensuite marcher 3 km avant d'attendre une passerelle de 50m de long au dessus d'un torrent (largeur tout juste pour un vélo!). 
Ce sont ensuite 10km de plus pour atteindre le poste frontière argentin. A partir de là, une piste de 80km parsemée d'estancias rejoins la ruta 40.  (Nous sommes par la suite passés par la route 40. la piste qui mene a ce poste frontiere semble trews peu isolee et deserte. prevoir beaucoup d'eau!!!)

Par chance, le lendemain de notre arrivée, la camionnette montait au poste chilien. Indécis, nous n'avons pas tenter et avons fini par le regretter. Il est en effet impossible de prévoir la météo (4 saisons dans une journée), nous ne savons pas si le chemin est tracé (les belges en vélo ont mis 2 jours pour faire ces 15km!) et sans être certain qu'il y a du trafic pour le stop, il n'est pas certain que nous puissions faire les 80km qui nous séparent de la route. 
Bref, beaucoup d'inconnus pour une aventure qui s'annonçait plutôt épique!
Notre seule solution sera donc de retourner 400km en arrière ( ce qui signifie minimum 2 jours vu l'état de la route). 
Nous attendrons 3 jours au bord de la route sans succès et avec un faible trafic. 
Après une nuit fraîche sous la tente dans un parc puis la deuxieme dans les toilettes du parc ( avec le carrelage glacé), nous rencontrerons Hugo, un Mapuche venu ici il y a 28 ans à pied (20 jours de marche quand même!) qui nous passera les clés d'une de ses cabanes. 
Nous passeront donc notre 3 eme et dernière nuit à Villa O'Higgins sur un matelas, sous un toit et après un bon plat de riz aux morilles cuisiné au feu de bois.


Le lendemain, c'est sous la pluie que nous prendrons le bus pour retourner à Cochrane, 250km plus au nord. 
Les 4 enfant présents à bord de cette camionnette réussirent a vomir un total de 11 fois en 7h de trajet. Autant vous dire qu'entre le bruit et l'odeur, Ces longues heures fûtent un vrai labeur! Et je dis pas ça pour la rime!
Nous mètrerons ensuite deux jours (toujours un faible trafic et une nuit sous tente) pour atteindre Chile Chico, dernière petite ville chilienne avant la frontière et située au bord du deuxième plus grand lac d'Amérique du Sud (après le Titi-Caca).

Nous passerons donc la frontière avec la voiture qui nous a pris pour terminer quelques kilomètres plus loin à Los Antiguos ville frontière aussi mais cette fois du côté Argentin. 
Nous resterons deux nuits dans le camping municipal, profitant allègrement de douches chaudes à volonté après une semaine sans. Par contre, toujours pas de lit en vue...


La Patagonie chilienne fut clairement plus sauvage et impressionnante que la partie Argentine. Le "souci" est que tout est difficile d'accès voir très cher, limitant ainsi le tourisme de masse et préservant cette magnifique nature. 

Pour les photos, ça n'a pas changé, c'est toujours par ici!

mercredi 19 novembre 2014

En route pour l'ile de Chiloe

Nous avons quitté Bariloche (après 4 jours de ciel bleu) sous une tempête de neige.
Après avoir un peu galèré au debut (5 voitures pour 80km), nous avons passé la frontière avec un guide de montagne qui allait dans la même ville que nous de l'autre côté: Osorno.
En route donc pour 200km à trois dans la joie et la bonne humeur (et toujours sous la neige). 
N'entrant pas dans la ville, il nous a laissé à l'entrée près d'une station service. Le temps de choper le réseaux internet et on apprend qu'Evelyn, notre couchsurfeur habite a 300m de là. Que demander de mieux?
Nous resterons au total 3 jours chez elle en compagnie de son colocataire Fransisco. Autant vous dire qu'après le superbe couchsurfing de San Martin, celui-ci fût une parfaite continuation!
Des le premiers soir nous avons passé la nuit a discuter de tout et de rien et a apprécier les talents de son coloc anciennement barman.

Le lendemain c'est en dehors de Osorno que nous sommes aller pour prendre un peu de hauteur afin d'admirer le lac de Lago Ranco pour ensuite finir par un goûter dînatoire de folie chez ses grands parents qui nous ont traités comme leurs petits-enfants.

Jour de mon anniversaire oblige, nous avons ensuite passé la soirée dans un pub à danser sur du reaggaeton. 
Mon précédent anniversaire avait été fait sur le toit d'un immeuble aux Canaries. Celui-ci fut tout aussi inoubliable!

Après une bonne grasse mat', étant donne la pluie qui ne cessait de tomber, je me suis mis au fourneaux pour une ratatouille et un crumble de fruits rouges (merci maman) qui m'a sérieusement fait marquer des points!

Nous finirons par quitter Osorno sans en avoir vu la couleur. Mais pas malheureux pour autant car le couchsurfing était génial!

En quelques heures, nous arriverons à Pargua et prendrons un ferry pour traverser en direction de l'île de Chiloe.

Encore quelques kilomètres et nous serons accueillis à Ancud par Pablo.
Nous profiterons du dimanche et de sa voiture pour aller visiter un vieux fort du temps des Espagnols et iront sur une belle plage donnant sur le Pacifique. 
On a bien essayé mais pas moyen de voir le continent Asiatique de l'autre côté. 
Ancud est une ville de pêcheur très touristique pour son île aux pingouins. On n'ira pas les voir car en plus de les faire chier avec le zodiak, il faut payer!


Du coup on se rabatera sur une bonne bière artisanale dans un pub avec une Pichanga en accompagnement. 
Cousine de la Chorillana, la Pichanga est un plat typique du Chili. Ce n'est pas de la grande cuisine mais le fait de la partager (pas de portion pour une personne) rend le plat convivial. 
Il s'agit d'une montagne de frites recouverte de saucisses coupées puis de viande type pierrade, des oignons, tomates et avocats...
Je vous prie de croire que ça fait pas rire les patates a la cave et qu'après vous avez juste plus envié de manger!!
Il parait que la meilleure Chorillana (version sans légumes mais avec des œufs) se trouve à Valparaiso.


La suite du programme était normalement d'aller sur la côté Est de l'île dans la petite ville de Quemchi. Malheureusement notre couchsurfeur nous appèlera le jour même de l'hopital ou elle y restera deux jours pour une intoxication alimentaire. 
Nous ne pouvons malheureusement pas rester chez Pablo mais il appèlera un ami dans la ville suivant me qui nous accueillera le jour suivant. 
Du coup nous irons au bourde l'île, a Quellon avec un camionneur bien sympa. 
Arrivés en soirée à Quellon, nous n'en verrons rien et iront au ne pour une Pichanga avant d'aller planter la tente dans un champ avec vue sur la mer. 
Après une nuit pluvieuse, nous prendrons la route vers le Nord pour aller chez Fabian, le couchsurfeur de Chonchi. 

Nous y resterons trois jours et vivrons le pire temps Chilote. De la pluie et du vent. Ici les gens disent qu'il pleut 366 jours par an. C'est un peu vrai mais dans l'ensemble on aura quand même un peu de chance et quelques jours de beau.


L'île de Chiloe est connue pour ses nombreuses églises de bois inscrites au patrimoine de l'humanité. 
Celle de Chonchi fut la première que nous pourrons visiter. Et c'est ma foi bien joli!
Nous finirons par rejoindre Castro, la "capitale" de l'île ou nous logerons chez Julio un couchsurfeur débutant. Il est prof d'histoire ici depuis environ 8 ans. Autant vous dire qu'on a ou en apprendre un max sur les légendes de Chiloe (île avec beaucoup de mythologie!). Il nous fera part aussi du sort des Mapuche et huliche. 

Peuple originaire d'ici depuis des milliers d'années, il voit sa culture, ses traditions et sa langue disparaître, faisant place à une jeunesse apprenant l'anglais et passant ses journées sur Facebook. 
J'avais déjà pu voir ce phénomène la mort lente des peuples indigènes au Brésil ou au Paraguay avec le peuple Guarani. Bien que "compréhensible" du fait de l'évolution des mentalités, la mondialisation, je ne peux m'empêcher de ressentir beaucoup de tristesse à l'idée qu'on se retrouve d'ici quelques dizaines d'années (ou peut être bien avant) avec une population mondiale communiquant en anglais et ayant perdu le goût des traditions et du patrimoine propre au pays d'origine.

En plus de nous faire goûter à sa cuisine excellente, Julio nous permettrez de goûter a quelques spécialités de l'île comme le Curanto: un s'agit de moules, coques, pommes de terre et viande fumée qui sont cuit ensemble a même la terre et couvert de feuillages. Combinaison étrange mais ma foi pas si mauvaise!
Toujours dans la rubrique miam-miam, nous avons pu tester le saumon Chilien. 
On peut en effet voir au large de l'île de Chiloe, de nombreuses fermes d'élevage de saumons qui sont ensuite transportés dans ces nombreuses caisses multicolores sur les camions. Il est réputé mondialement et ma foi, très bon!

On ira aussi faire une randonnée dans un lieu chargé de légendes puisque pour les Chilotes, il s'agit du lieu ou les âmes montent au ciel en échange de richesses (en passant par un personnage de la mythologie dont j'ai oublié le nom). 

La ville de Castro est fort sympathique. Son église, a l'allure du chateau de Disney est a couper le souffle une fois a l'intérieur. 
La grande caractéristique de la ville sont aussi ses palafitos: maisons de pêcheurs sur pilotis et très colorées. 

Après avoir passé 3 jours à principalement manger, nous avons quitté la ville de Castro en stop pour rejoindre Quemchi au Nord-Est de l'île où nous avons été hébergés pas Lisandro dans sa cabane avec une vue incroyable!

Nous nous y sommes sentis tellement bien que nous sommes restés 5 jours chez lui. 
Les soirées étaient occupées à se retrouver avec ses deux voisines couch aussi et à parler détour et de rien autours de verres de Michelata. 
Il s'agit d'un verre trempé dans le jus de citron et saupoudré de Merkel (piment local qui est fumé). L'intérieure du verre est remplie à moitié de jus de citron et complétée avec de la bière. Un régal!!


Côté manger, on sera aussi bien gâtés et nous feront péter le bide avec des coques la Til-Til. 
Pour cela vous prenez des coques cuites, les recouvrez de poivrons/oignons revenus a la poêle avec du merkel, quelques goutes de vin blanc, un bout de fromage sur le dessus et au four!
Je vous jure que c'est top!


Mise-à-part ça, Lisandro fut une belle rencontre. Psychologue contre la médication, il guérit ses patients avec l'écoute mais aussi des techniques alternatives comme la méditation, le reiki, régression.... Ce fut très intéressant de découvrir tout ça et de discuter avec lui.

Nous avons fini par retourner à Quellon, qui en passant est le point de départ de la mythique route 5, plus connue sous le nom de Panamericnan et qui va jusqu'en Alaska. 
Le dimanche midi, on embarquaient sur un ferry pour 28h de navigations afin de rejoindre Puerto Chacabuco sur le continent. 

En attendant, vous pouvez  regarder quelques photos!



mardi 28 octobre 2014

De Mendoza à Bariloche por la Ruta 40

Le départ de Mendoza s'est effectué comme la dernière fois, c'est à dire avec un bus pour sortir de la ville et me positionner à la dernière station service.

Cette fois je ne vais pas au Chili mais tente d'arriver à Bariloche, 1500km plus au sud, en continuant sur la Ruta 40. 
Une petite heure d'attente me sera nécessaire pour réussir a me faire emmener. 
Je pensais passer la nuit a environ 150km plus au sud mais au final j'aurais plus de chance que prévu. 

Au niveau du village de Pareditas (où je pensais dormir), j'ai appris que les 130km suivant de la 40 sont en très mauvais état et que du coup le trafic passe par San Rafael. Cela rallonge le trajet de 120km mais la route est asphaltée.



Je tente quand même et me positionne a l'embranchement des deux routes en me disant que je monterais dans la première voiture à s'arrêter. 
C'est donc vers San Rafael que je me suis dirigé une bonne heure plus tard dans une voiture grand luxe conduite par un chef cuisinier de Mendoza. 
Au passage, je lui descende la palme d'or de la programmation musicale!

Arrivé en fin d'aprem en périphérie de San Rafael, je regarde ma carte et me dis que le dodo a Malarguë, 200km plus loin,   peut se tenter. 
Malheureusement là aussi la route est pas en super état mais surtout il y a peu de trafic. 
Après 2 bonnes heures d'attente, alors que je m'apprêtais à aller chercher un endroit pour planter la tente, une voiture avec deux filles (une première!) s'est arrêtée. Elles vont à Malarguë!


C'est donc dans la joie et la bonne humeur que nous avalerons ces 200km a travers des plaines désertiques au pied de montagnes enneigées. Le tout avec le coucher de soleil s'il vous plaît!

Je l'apprendrais plus tard mais le long de cette partie de la 40, nous avons traversé 
un des plus grands observatoire astronomique du monde. Composé de 1600 réservoirs d'eau ultrafiltrée avec plein d'électronique, il faut pas moins d'une heure pour traversée la zone. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous invite a cliquer ici

Arrivé vers 21h à Malarguë, mes deux conductrices m'aideront a trouver un camping. Nous sommes en plein week end prolongé et tout est complet. 

Malarguë est une ville située à 40 km de Las Leñas, plus grande station de ski d'Amérique du Sud. Autant vous dire que les montagnes sont pas loin! 
Comme beaucoup de stations de ski, il y a aussi ici de nombreuses choses à visiter. Le seul souci est que sans véhicule on ne peut rien faire ou alors la moindre sortie coûte un bras gauche car il faut passer par des excursions organisées (beurkkk!)
Du coup, mis à part part un petit musée, je n'approcherais pas de très près les montagnes.


J'en profiterais donc pour me renseigner sur l'état des 330km de route suivant pour aller à Chos Malal où m'attend un couchsurfing. 
Les 60 premiers kilomètres sont asphaltés et en bon état. Viennent ensuite 80km de route asphaltée mais en très mauvais état. Le final se fait sur une piste de terre chaotique... 
On me propose gentillement de plutôt passer par Neuquen, ce qui représenterai un détour de 900km!
J'irais quand même faire un petit tour a la station de bus pour voir s'il n'y en a pas un qui irait dans ma direction. Bingo! Il y a un bus par jour qui va directement a Chos Malal!


Je passerais donc la journée du lundi a essayer d'y aller en stop pour finalement prendre le bus à minuit vingt!
Il y aura avec moi dans le bus, 3 voyageur a vélo qui ne prendrons pas la piste par peur de casser leur vélo (c'est vous dire l'état de la route!). 

Cette longue journée d'attente m'a permis de rencontrer un cycliste qui fait le même trajet que moi. Parti de la Quiaca lui aussi, il cherche à rejoindre El Bolson où habite son fils. Au fil de la discussion on s'est rendu compte qu'on avaitcroisé  certaines même personnes a des endroits différent. 
Cela fait plusieurs années qu'il part quelques mois pour voyager a vélo entre l'Argentine et le Chili. 
On devrait normalement se recroiser en cours de route mais on s'est donné rendez-vous à El Bolson. 
Petit détail important: monsieur à 70 ans!!

Ces 7h de bus de nuit sur une piste digne d'un champ de bataille et avec pleins d'enfants en pleur autours (le bonheur!!!) fûrent tout sauf une partie de plaisir!
Par chance je serais très bien accueilli par Diego, mon couchsurfeur a Chos Malal, "ville" située au milieu de la Ruta 40.

Arrivé à Junin de Los Andes, je resterais 3 nuits chez un couchsurfeur. C'est ici que je retrouverais Nadia qui était a 100km plus a l'Ouest au Chili. On descend tous les deux en direction du Sud alors autant le faire à deux. 

Nous nous ferons ensuite héberger par Christian à San Martin de Los Andes.
Ville plutôt touristique mais d'une beauté magnifique. Coincée au pied de montagnes et en bord de lac, j'ai l'impression d'être à la maison...


Énorme coup de cœur! 
Nous y seront hébergés en même temps qu'une autre française et d'un tasmanien génial. On devrait se croiser de nouveau d'ici peu car nos routes sont les mêmes.

Nous passerons 5 jours avec cette petite famille et aurons la chance de pouvoir profiter des connaissances des lieux de Christian. 
Ce fut  un des meilleurs couchsurfing que j'ai fait. On formait une petite communauté, se défiaient lors des repas avec des recettes typiques de son pays (la moussaka Bulgare à gagné!). 
Un truc que je n'aurais jamais fait sans couchsurfing: aller au Spa tous les soirs. Christian travaille comme réceptionniste le soir dans un spa de luxe. Autant vous dire qu'une heure par jour c'était détente dans la piscine et le sauna juste pour nous. Le pied!
On aura le privilège d'aller se baigner dans les termes naturels d'Epulafquen à environ 3h de piste en 4x4. La route empruntée et qui mène au Chili est considérée comme une des routes menant a une frontière la plus belle du monde. Et je dois dire qu'on en prend vraiment plein la vue!!


Autant j'avais été marqué pas les îles Canaries où Cabo Polonio en Uruguay mais là c'est d'un niveau bien au dessus! C'est même presque aussi beau que la Haute Savoie!



Mais comme a chaque fois, toutes les bonnes choses une fin. 
Nous avons repris la route en stop pour rejoindre San Carlos de Bariloche  à 200 km plus au sud. Pour ce faire, nous avons emprunté la route des 7 lacs. 
Autant vous dire que toutes les magnifiques images qui vous viennent dans la tête a la simple évocation du nom de cette route n'ont rien à voir avec le spectacle que furent ces kilomètres.




Nous nous sommes arrêté le temps d'une nuit pour camper au bord de l'un deux et profiter d'un paysage d'une rare beauté autours d'un assado végétarien.



Le lendemain nous étions accueilli par Diego, un couchsurfeur colombien installé depuis quelques années a Bariloche. Nous y resteront 4 jours. La ville est sympathique, bien que hors de prix et touristique, mais ce sont les alentours qui en mettent plein la vue!



Autant à Mendoza c'est du vin que j'avais vu, autant ici c'est la bière! De nombreuses brasseries artisanales produisent des petits bijoux de Patagonie!

L'idée après Bariloche était d'aller vers El Bolson. Malheureusement demain la neige arrive et dormir sous la tente avec de la neige ça nous tente moyen, du coup on passe la frontière demain pour aller sur l'île de Chiloé au Chili. 

Pour les photos c'est toujours par ici que ça se passe!

vendredi 10 octobre 2014

De Cafayate a Mendoza par la Ruta 40

Depuis Hornaditas oú je faisait mon volontariat, j'ai rejoint la Quica, ville frontiére avec la Bolivie.
l'idée était ensuite de déscendre en stop par la mythique Ruta 40. Plus longue route du pays avec 5200km!



Aprés avoir pris pas mal de renseignements sur la premiére partie de la route aupres de guide oú voyageur, j'a appris que sur les premiers 700km, c'est de la piste, peu, voir pas du tout fréquentée et que le seul trafic qu'il y a, ce sont des touristes avec des tours opérateurs...
Et La Quiaca est une ville spéciale! Bref, un coktail ideal pour avoir un coup de mou bien gros.
Du coup j'ai décidé de rennoncer á cette partie de la route et de me rendre á Salta le temps du week end.

La ville est magnifique et j'ai adoré le musée d'archéologie de haute montagne. A couper le souffle!
j'ai ainsi pu découvrir une partie de la culture Inca que je ne connaissais pas et voir mes premiéres momies (qui on été découvertes á plus de 6000m d'altitude!).
Malheureusement pour vous, j'etais plutôt avec un moral pas au top donc aucune photos!

Aprés deux petits jours dans cette ville, j'ai pris un bus pour en sortir et attaquer le stop afin de rejoindre Cafayate et du coup retrouver la Ruta 40.
Le trajet fût, comme á chaque fois magnifique. Le seul GROS point négatif de cette bonne heure de route, fût la climatisation de la voiture. j'ai donc débarqué en fin de journée le dimanche dans un camping avec une angine et un mal de tête de folie!
Du coup, toujours pas de photo de l'endroit, qui je  vous l'assure, est bien joli!

J'ai ensuite réussi á en sortir en stop en gérant plutot bien mon coup: je suis monté dans la voiture de deux touristes qui étaient lá pour visiter les Bodega (domaines viticoles).
Du coup les 100km pour rejoindre Santa Maria furent assez long mais en arrivant j'avais plus soif!


J'arrive dans la même journée a rejoindre belen oú m'attend un couchsurfing. Je profiterais de ces deux nuits pour bien me reposer et aller en pharmacie.
Je ferias la rencontre lá bas d'un couple de francais en voyage en velo depuis presque 3 ans! On passera notre aprem au bar du village a échanger sur nos aventures.



Deux jours plus tard, je devrais attendre 4h sur le bord de la route pour avancer de... 65 km!
Eh oui, la Ruta 40 dans cette partie du pays ne rejoint pas beaucoup de grandes villes ce qui fait qu'il y a plutôt peu de trafic...
Surement le karma du voyage ( dont je vous parlerais un jour!) mais cela m'a permis d'atterir dans un camping bien sympatique... il est en fait principalement dédié aux nombreux cyclistes qui roulent sur la 40. Un endroit magnifique dans lequel je serais bien resté mais malheureusement, la fatigue liée á ma gorge malade me rend insensible á la beautée de l'endroit. Je me contente donc d'avancer bêtement.



Arrivé au Niveau de Nonogasta, j'apprendrais auprés de la police que 25 km de la ruta 40 sont fermés car ils sont en train de la dynamiter. je dois donc faire un détour de... 380 km!!!
eh oui en Argentine, les distances ne sont pas les mêmes qu'en France!



Je me suis donc retrouvé á repasser par Patquia oú nous avions campé derriére la station service avec Nadia 2 mois plus tôt.
j'arriverais en tout fin de journée á me trouver une voiture pour rejoindre Guarndacol et retrouver ainsi la ruta 40. Lift de plus de 250 km qui me fera arriver á l'entrée du village vers les 21h.

Le temps de planter ma tente dans une riviére asséchée et je m'endors comme un bébé aprés cette journée de plus de 14h sur la route et sous un soleil de plomb!

Le lendemain sera ma plus longue attente depuis que je fais du stop seul.
En cherchant a rejoindre San Juan (265km) depuis Santa Clara, je me posterai au poste de police car c'est le seul endroit oú il y a de l'ombre.
en 5 heures d'attente, je verrais passer 2 voitures! Et la deuxieme sera la bonne!



Du coup pendant toute cette attente il faut s'occuper: harmonica et initiation a la sculpture á l'opinel sur bout de bois trainant sur la route, j'ai même eu le temps de lire deux fois mon premier livre en espagnol....

Arrivé á San Juan, je retrouverais Sergio qui m'avait déjá hébergé 2 mois plus tôt.
je pensais pouvoir en profiter pour me reposer mais non... le week end fût plus que chargé!



Nous nous sommes rendus avec Sergio, un ami et son père dans une maison louée pour le week end a 20min de San Juan. Beaucoup de monde ici se ref le week end dans une maison de campagne afin de faire la fête avec ses amis.

Après avoir mangé un assado et bu du Fernet Branca avec du coca (boisson typique), ils ont essayé de m'apprendre à un jeu national de carte: le Truco. Le souci est que a 4h du matin, entre la fatigue, les verres de Fernet et les explications, j'ai eu un petit peu de mal...

Le lendemain on se levait à 8h pour aller voir la finale du championnat Argetin de course automobile. 15000 personnes autours d'un circuit posé entre deux montagnes, autant vous dire qu'il y avait du bruit!

Le soir, on mangeait de nouveau un assado en regardant LE match de foot de l'année: Bocca / Rivers. 
Je ne suis pas très foot mais si j'ai bien compris, c'est l'équivalent d'un OM / PSG chez nous. Les 65000 places ont été vendues en 2 min et malgré des trombes d'eau dignes d'une investiture de président, le match s'est joué. 

J'ai ensuite enchaîné par un retour à Mendoza. Et je crois bien que je suis amoureux de cette ville. Véritable coup de cœur de se voyage. Entre ses nombreuses places et parcs et ses grandes rues piétonnes, j'ai vraiment bien profité de ces 4 jours pour bien me reposer et penser à la suite du voyage. 
J'en profiterais pour prendre 2 contacts de bar et hôtel qui embauchent des étrangers au cas je souhaite revenir m'installer un moment ici.


En attendant, je te tend le pouce pour 1200 km plus au sud où m'attend Bariloche et ses paysages alpins. 

Les photos, c'est comme d'hab´ par ici