mardi 31 décembre 2013

Gomera - Sal, récit de 6 jours en mer

bon pour innover, voici la transcription de mon carnet de voyage sur cette traversée de 6 jours

Dimanche 22 décembre 2013


Au-revoir à Gorban et son équipage riche en émotions.
10h30, les amarres sont larguées.
Tidom sort au moteur du port de la Gomera.

Et puis, plus loin, les voiles sont montées.
Tout d’un coup, les voiles respirent, le gréement chante et c’est tout le voilier qui se met à danser au rythme du vent, au rythme de la houle. Une musique qui donne le sourire, une musique qui sent le Sud !

Le reste de la journée se passe bien. Le bateau avance à une bonne allure, 5-6 nœuds de moyenne. Je n’arrive pas encore à rester à l’intérieur… Il me faut un peu de temps pour m’amariner.

Fin d’aprem, on rattrape et doublons un voilier breton faisant route vers Sal aussi.
Premier quart de 10h à 1h du matin qui me donne droit à un lever de pleine lune magique !


Pensée marine du jour : Si un voilier est abandonné en mer par son capitaine, toute personne le trouvant l’obtient de droit à partir du moment où il le remorque. Une manière originale d’acquérir un bateau…

Lundi 23 décembre 2013




Premier réveil en mer et premier levé de soleil.
J’avoue en avoir vu beaucoup mais lorsqu’ils ont lieu en mer, les couleurs ne sont pas les mêmes !
(J’espère pouvoir observer pendant la traversée un rayon vert au crépuscule)

Deux cargos de croisés aujourd’hui dont un assez près : 1,8 nm. Impressionnant de vois ces immenses masses flotter et se déplacer aussi vite (pas loin de 20 nœuds !)

La mer est calme et le vent portant. Nous continuons de bien avancer avec pour cap 220°.

Parfois des oiseaux viennent jouer avec les vagues, nous rappelant au passage que  nous ne sommes pas les seuls à jouer avec la mer et le vent.

Pensée marine du jour : Si lors d’un moment de détresse en mer, un autre voilier vient à votre rescousse, donnez-lui vos amarres pour vous faire remorquer. Si vous prenez les siennes, alors, de droits, 10% de votre navire lui appartient….

Mardi 24 décembre 2013



De quart de matin cette fois ci : 3h – 7h30
Nuit claire avec la lune.  Noël est arrivé 24 heures en avance cette année.
J’ai en effet eu droit à une magnifique lune inversée. Pleine de 3h à 9h et non de 6h à 12h comme en France.
Je me suis revu 10 ans en arrière à regarder la lune avec mon vieux télescope et à rêver du jour où je la verrais dans l’autre sens.

Journée plutôt calme. On avance bien, 2 ris de pris dans la grand voile (permettant de réduire sa surface lors de gros vent). Personne en vue de la journée avant de voir pointer sur l’horizon derrière nous une grande voile.

On ne sera pas seul cette nuit !

Pensée marine du jour : Un cuisinier sur un bateau est appelé « coq ». Et savez-vous comment on le reconnait ? Il a le front plat car il est obligé de s’appuyer sur le front pour pouvoir utiliser ses deux mains !

Mercredi 25 décembre 2013




Trois chapeaux de père noël, un verre de jus d’orange et une photo dans le cockpit de Tidom.
Voilà ce qu’aura été mon premier noël en mer hier soir.

Au réveil le matin, le père noël n’est pas passé. Ce sont sûrement les creux de près de 5 mètres qui l’ont refroidit… Mauviette !

On met donc en place le tourmentin (plus petite voile pour le gros temps) à la place du génois afin de mieux encaisser les rafales à 29 nœuds.

Le voilier aperçu hier soir est resté invisible aujourd’hui. Mis à part quelques oiseaux, c’est une journée passée bien seuls pour un jour de noël…


Pensée marine du jour : « Prendre un quart », l’expression date de l’époque de la navire marchande ou des matelots étaient tenus de veiller la nuit. N’ayant à l’époque pas de montre mickey au poignet, ils se servaient d’un sablier et devaient le tourner 4 fois. Ils étaient tellement fatigués que souvent, ils sautaient le dernier tour de sablier, décalant ainsi tout repère dans le temps. D’où l’expression « prendre un quart ».

Jeudi 26 décembre 2013




Une certaine routine se met en marche.
Quelques petits réglages de voile le matin au lever du soleil puis petit repos pour récupérer des quarts de nuit (la mer me fait dormir !)
Après le repas de midi, c’est encore une petite sieste avant de finir la journée dehors dans le cockpit à regarder le mouvement hypnotisant des vagues !

Pensée marine du jour : Dans le temps, les vedettes possédaient la caisse de munitions au centre du bateau avec pour nom écrit dessus : « batterie ». Les marins ont donc pris l’habitude de nommer le côté gauche « Ba-bord » et le côté droit « Tri-bord ». Un bon moyen de se souvenir que maintenant Bâbord se trouve à gauche et Tribord à droite.

Vendredi 27 décembre 2013




Tentative de pêche aujourd’hui.
En moins d’une heure, c’est une magnifique daurade de 60 cm environ dans les tons jaune-vert qui mort.
Malheureusement, au moment de la remonter à bord, elle réussit à se décrocher et retrouve la liberté.

Du coup on remet la ligne à l’eau et mangeons des pâtes le midi…

Vers 14h30, ç mort encore mas de nouveau, elle arrive à se décrocher !

Une sorte de mouette est venue voler au dessus  de nous en fin d’aprem. La terre ne doit plus être très loin !
Normalement demain de la journée nous devrions l’atteindre !

Pensée marine du jour : Horizon pas nette, reste à la buvette !

Samedi 28 décembre 2013




Deux – trois heures après le réveil elles sont là…
On distingue quelques massifs des îles du Cap Vert à 15 miles des côtes.

Quel bonheur après 6 jours passés en mer que de voir une terre. C’est une sensation spéciale !

En se rapprochant, on commence à deviner la forme de l’île. Un immense plateau de terre sableuse parsemée e vieux volcans (400m pour le plus élevé). Et enfin, après l’avoir vu, on sent l’île (pas avant car vent contraire).

Vers 12h30 on arrive au mouillage et première impression : on est bien en Afrique !


Pensée marine du jour : Pas de pensée pour aujourd’hui, j’avais misé sur une traversée de 5 jours…


pour le blog du voilier Tidom c'est par ici

Et pour les photos, allez voir la page comme d'habitude dont le lien est ici





dimanche 22 décembre 2013

Canaries... c'est fini....

Jeudi 28 novembre 2013, 42 jours après avoir débarqué aux Canaries à bord du Wild Swan, je quitte enfin la marina de Santa Cruz à bord de Gorban, bateau d'une famille française en voyage depuis 2 ans!
Pour la petite anecdote (par ce que je la trouve très belle) c’est eux qui sont venu me voir pour me proposer de me dépanner jusqu’au Cap Vert. Ils ont en effet reçu de l’aide d’inconnus depuis leur départ de Paris (il y a 2 ans et demi quand même !) et se sont dit (en me voyant arpenter le ponton sans rien trouver depuis un moment) que cette fois c’était à eux d’aider quelqu’un. Une chance que ce soit moi donc !
C’est donc un jeudi soir que nous avons mis les voiles (enfin plutôt le moteur) vers l'ile de la Gomera ou l'idée est d'y patienter en attendant une fenêtre météo pour aller au Cap Vert.
- La météo cette saison est particulièrement difficile. Le vent bien établi souffle Sud alors qu’il devrait plus souffler nord. Dans ces conditions, il est difficile et inconfortable de descendre vers le Sud. -

Les 70 miles nous séparant de cette autre ile des Canaries (que j'avais eu l'occasion de visiter en un éclair une semaine plus tôt) ont donc été fait au moteur, à 3 nœuds de moyenne. Pas rapide rapide mais il y avait un magnifique ciel étoilé pour se réconforter...
Petit souci technique au matin à 5 miles des côtes : panne moteur. Pas de souci, étant donné qu'on est quand même sur un voilier, mais bon sans vent, un voilier et ben ça n’avance pas des masses !
Nous avons donc rejoins la marina sur un voilier de 45 pieds poussé par une annexe jaune poussin et un moteur 6 Cv. La classe franchement ! Ca change des arrivées classiques au moteur….
Les débuts au port ont donc été consacrés à la réparation du moteur et au nettoyage des calles dans lesquelles de l’eau de mer s’était infiltré.
Sur notre ponton il y avait aussi quelques tarrés qui se préparaient pour une traversée de l’Atlantique de 4800km… à la rame ! Autant vous dire que leur barques n’étaient pas des petites embarcations de pêchous en bois mais plutôt des gros suppositoires flottants en carbone et fibre de verre avec tous un bordel d’électronique dedans.
Une fois le départ donné on s’est fait une joie d’aller faire leurs poubelles et autant dire que la pêche fût plus que bonne ! Des savons pour  eau de mer, des jus de fruits, un matelas de sol gonflable ultralight (genre 150 boules le truc), une pharmacie énorme, des mètres de bouts et une multitude d’outils. On a récupéré au bas mot pour 300€ de matos (pour la plupart neuf) je pense. Donc si un jour vous assistez au départ d’une course, allez jeter un œil dans les containers !
La réparation à quad même pris deux semaines et la météo n’aidant pas, impossible de partir.
Mais bon, c’est plutôt bien tombé car la Goméra est une magnifique ile très verte et possédant de nombreuses vallées. Ce fût donc un plaisir de s’y promener. Pour l’instant le coup de cœur niveau paysages depuis le départ !
Finalement après 3 semaines ici, Laurent et Déborah ont décidés de repousser le départ à après noël afin de ne pas se stresser et pouvoir fêter noël à terre avec les enfants. Du coup, ce changement calendaire implique de faire péter l’escale au Cap Vert pour ne pas se retrouver à traverser l’Atlantique avec des alizés trop violents.
Grosse décision à prendre du coup. Car à ce moment, je me retrouve à choisir de rallonger mon voyage de 6 mois minimum et de changer totalement les différents trucs que j’avais imaginé comme faire du ski en Patagonie par exemple. 
J’ai finalement décidé de saisir l’occasion et embarque donc aujourd’hui pour une traversée vers Sal au Cap Vert. Je naviguerai donc sur TIDOM en compagnie d’Anne et Christian.
Des nouvelles très vite depuis le Cap Vert Alors !

Kenavo ! (oui j’embarque avec des Bretons…)
Et bonnes fêtes !

je vous laisse aller (re)-voir l'album photo de la Gomera, vous y trouverez les dernière photos. 

Et bien sûr, allez jeter un oeil sur le blog de Gorban! D'après les avis des différents bateaux, ce blog serait une référence pour ce type de voyage! De quoi donner des idées!



Ps : pas le temps de faire dans le détail, il faudra revenir pour avoir les photos dans l’article….


mardi 10 décembre 2013

Vies de Quetzal - découverte

J'avais un peu délaissé la liste des blogs que je suis et que j'aime partager avec vous du coup je me rattrape...




Tout à commencé le mois dernier, Astrid, une voyageuse que je suis m'a fait découvrir un article. Et quel article! Le genre d'article qui vous scotch du début à la fin et qui vous fait dire: "lui, il a tout compris"

Et puis, il y a deux semaines, alors que je patientais à la marina de Santa Cruz, j'ai fait la connaissance de Clément Burelle, équipier savoyard sur un bateau. On discute et j'aborde cet article en lui demandant si il l'a lu. Sa réponse: "c'est moi qui l'ai écrit".
Juste improbable!

Du coup j'ai eu la chance d'échanger un peu sur cet article avec lui mais surtout sur sa vie. En voyage depuis 4 ans, il a monté un projet: Vies de Quetzal

Je trouve juste génial de faire des rencontres de ce genre.
Je vous invite à découvrir son site parlant de son dernier projet: Vies de Quetzal



Mais avant tout, prenez le temps de lire ce (long) article. Il a réussit à mettre des mots sur des sensations que out voyageur rencontre à un moment donné.

Et tant que vous y êtes, allez faire un tour sur son blog, les articles et images sont top!
En espérant que ça vous aimerez!


Et sinon je suis toujours à la Gomera. Un fenêtre météo se présente pour la fin de semaine. J'espère vous écrire donc la prochaine fois du Cap Vert!

levé de soleil sur la plage près du port
Et pour vous faire patienter d'ici là, je vous invite à retourner voir l'album photo de la Gomera. De nouvelles photos y ont été ajoutées.

mardi 26 novembre 2013

bateau stop aux Canaries, dernier article!

Dans le précédent article, je vous avais promis de vous écrire le prochain lorsque j'aurais trouvé un bateau pour partir d'ici. Alors pour me motiver, j'ai mis un titre de circonstance!

Après Las Palmas, je suis donc allé à Tenerife en ferry (j'ai même pas essayé de faire du ferry-stop tellement je voulais partir de Las Palmas et sa marina qui vous aspire tel un trou noir).


Je savais par le biais de Paulin et Emeric que  la marina était plus petite mais avec du mouvement et qu'il serait possible de trouver un embarquement depuis ici (Paulin et Emeric ont trouvé là bas).

C'est donc plein d'espoir que j'ai débarqué à Santa Cruz de Tenerife le lundi 11 novembre au matin.
Dès mon arrivée j'ai fait un tour de marina pour demander à toutes les personnes que je voyais sur les bateaux.
Effectivement la marina est plus petite puisqu'elle ne comporte que 5 pontons (contre 21 à Las Palmas!) et du coup l'ambiance y est totalement différente. Je ne trouverais bien sûr pas du premier coup mais je ferrais quelques contacts.

Je passerais mes journées assis en face des pontons, à attendre l'arrivée de nouveaux bateaux (3 par jour en moyenne). Curieusement je ne m'ennuie pas, j'ai tout le temps pour méditer, et réfléchir à la suite de mon voyage. Je dormirais les deux première nuits sur le parking. D'abord en accrochant mon hamac à un bout de ponton stocké là puis directement par terre pour me protéger du vent. J'ai beau dormir dehors et par terre, je ne me plaint pas. J'ai trouvé un parking de luxe avec un point d'eau à 1m, le wifi, une machine à café  à 30m... Je suis presque heureux de dormir dehors!

Bon par chance, Antonia, une allemande en service volontaire européen ici acceptera ma demande de couchsurfing pour 2 nuits (les deux où il y a eu de la pluie!) Elle vit en haut de Santa Cruz de Tenerife dans une maison avec 4 autres européens en service ici. Gros melting-pot dans le salon! Il y avait donc un français, une allemande, une polonaise, une tchèque, un italien et une roumaine.

de gauche à droite: un italien, une tchèque et Antonia mon hôte

Profitant de pouvoir laisser mes affaires chez elle, j'ai essayé de faire du stop vers le sud de l'ile pour aller chercher dans d'autres marinas.... Malheureusement le stop aux Canaries ne semble pas bien marcher et après 2 heures d'attentes, je dois renoncer par manque de temps.

Et puis un beau jour, à force de rien faire, je comprends que ce que je fais ne rime pas à grand chose. Je passe mes journée à chercher et au final de mon mois aux Canaries, je n'ai rien vu. Je me focalise trop sur ce bateau qui ne veut pas me prendre. Alors du coup j'ai laissé tombé les recherches pour quelques temps. Juste profité du moment présent et lorsque ce sera le moment je trouverais le bateau qu'il faut.

- Tout vient à point à qui sait attendre -

Et un jour, c'est le drame.... la connerie de l'année!
Un homme se présente, il convoie un Katana (un bateau pas un sabre!) vers Saint Martin et cherche un équipier. Etant obnubilé par mes recherches vers le Cap Vert, je dis non et vais lui chercher Emeric, Il embarquera avec eux 2 jours plus tard. Je réalise malheureusement trop tard (12h ) et leur ravitaillement est déjà fait.... J'aurais demandé plus tôt, ils m'embarquaient en plus!

Car oui, maintenant je me fiche de la destination. Seul le voyage compte et pour l'instant je dois dire que mon avancement est au point mort.... Le bon côté des choses est qu'après 1 mois de galère en commun avec Emeric, je lui ai fait un joli cadeau.
Bon vent!

Après cette journée du coup, j'ai décidé de prendre le premier bateau que je trouverai.

Pour me changer les idées, je me suis rendu dans le sud de l'île ou j'avais repéré deux autres marinas.
j'y passerais la journée à arpenter les pontons et mettre des annonces. Je repartirais avec une piste mais rien de bien concret...

Le soir, sur un coup de tête, j'ai changé d'île, direction La Gomera. Arrivée tardive, je me suis trouvé une plage pour dormir. Et quelle nuit! J'ai eu le droit à un magnifique levé de pleine lune suivi du passage d'une étoile filante comme j'en avais jamais vu pour ensuite me réveiller avec un sublime levé de soleil sur un mont Teide (plus haut sommet d'Espagne situé sur l'île de Tenerife).

chambre avec vue sur la mer

Après une baignade pour me réveiller et accessoirement me laver, direction la marina. J'y ai laissé des annonces et fais le tour des pontons mais pour la plupart, les bateaux présents se préparent à hiverner ici... Je suis donc reparti sans bateau direction Tenerife (et oui mon parking me manquait!)

chambre avec vue sur...rien!

Après quelques nuits supplémentaire sur mon parking adoré, direction la montagne, pour aller voir Cédric, un ami de Margot (fille faisant du bateau-stop et ayant un bateau rencontrée une semaine plus tôt) qui a tout plaqué pour venir élever des chèvres et faire un potager aux Canaries. Troc de patates contre du miel et récup', une vie simple mais très riche. Respect!



Ah et pour ceux qui n'auraient pas percuté, si vous êtes en train de lire cet article, c'est que j'ai trouvé un bateau... direction l'île de la Gomera avant de mettre les voiles pour le Cap Vert!

et un de plus!

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Petit aparté pour les bateaux-stoppeurs qui lisent cet article.
Avant et pendant ce voyage, j'avais cherché quelques infos sur le bateau stop et n'avais rien trouvé de bien concret. Seulement quelques discussions sur des forums.
Du coup, je m'étais dis que une fois mon expérience faite, je ferais un article spécial "guide du bateau-stop" pour essayer de synthétiser les bons plans.
Mais je me suis rendu compte qu'un tel article n'aiderait personne. Je n'ai pas la prétention de dire que tout le monde aurait vu cet article mais je pense que la beauté du stop est sa spontanéité et les rencontres qu'il amène.
Donc si vous cherchez des infos précises, vous ne les  trouverez pas dans cet article. Enfin si, mais pas dis comme tels. J'ai en effet caché quelques infos dans mes différents articles sur les Canaries. Bons plans, spots, saisons, marinas,... tout y est, il suffit de décrypter.
Ce que je peux dire c'est que si vous cherchez sur Las Palmas, allez au moins dormir une nuit à El Warung pour rencontrer Manolo!

Bonne chance à vous, l'important c'est d'y croire!


Bon et parce que je vous aime bien, vous avez le droits à 2 albums photos pour le même prix!



jeudi 14 novembre 2013

Une pause aux Canaries (2/2)

La suite de mon séjour à Las Palmas est maheureusement banale...
Je continue toujours à aller à la Marina tous les jours et ne perds pas espoir...

Je retrouverais à Las Palmas Paulin (mais si, le français parti de Londres en vélo et que j'avais rencontré à Agadir!) qui est arrivé ici pour cherche un bateau lui aussi.
On en profitera pour refaire un passage à la radio tous les deux avant d'aller à la recherche de bateaux en bateau. J'ai en effet acheté une embarcation pneumatique pour pouvoir aller voir les bateaux qui sont au mouillage.

Le souci est que ce genre d'embarcation n'est pas faite pour naviguer, j'aurais donc beaucoup de mal à avancer dans la direction voulue (qui plus est avec une seule rame!) mais j'aurais surtout coulé car l'embarcation est pour les moins de 10 ans ne pesant pas plus de 50 kg. Bref, un échec mais au moins on se sera bien marrés.


La veille, deux bateaux stoppers ont trouvé (en 3 jours!) et sont partis direction les Grenadines sur un bateau grand luxe (chacun sa cabine avec sa salle de bain!).

On s'est donc tous retrouvé pour un dernier verre au Sailors-bar avant d'aller leur dire au-revoir depuis le ponton. Très bonne ambiance et une certaine émotion lorsque le bateau largue les amarres.... Dans 10 jours ils seront dans les grenadines.
Avec Emeric (un français) on était les premiers bateau-stopper dans la marina et on se dit qu'un jour ça sera nous....


Le souci est que maintenant on est une bonne vingtaine de personnes à rechercher. Les voiliers ne se renouvellent pas des masses et du coup les skippers commencent à être exaspérés par nos démarches et sont de moins en moins enclins à nous écouter.

Du coup l'ambiance commence un peu à devenir merdique et le train-train quotidien à la marina tristement ennuyeux.
Oui mais voilà, comme pour l'autostop en voiture, il y a un choix à faire... Est ce que je prends ce bateau qui ne peut que m’amener au Cap Vert ou alors j'attends ici pour trouver une traversée directe???

un panneau d'affichage plein d'annonces

Après avoir discuter avec quelques skippers, on me dit que j'aurais plus de chances entre décembre et janvier (haute saison).
Du coup je me donne jusqu'au 31 décembre pour trouver depuis ici, après quoi, je descend au Cap Vert (j'ai trouvé un catamaran qui me prendrait).

Depuis que j'ai commencé à écrire cet article, les choses ses sont un peu précipitées. Plusieurs amis ont trouvé leur bateau et sont partis vers des destinations de rêves. Aïdie à trouvé un bateau pour Rio de Janeiro (elle est partie 12h plus tard!), Paulin vers le Cap Vert ou peut être même vers le Brésil, Alexendro vers le Brésil....
Bon vent Paulin, On se voit de l'autre côté!

En fait le bateau-stop est une question de chance et de rien d'autre! Devant le nombre de bateau qui transitent (parfois que pour quelques heures) et le nombre de personnes cherchant un embarquement, il est clair qu'il faut se trouver au bon endroit au bon moment pour espérer embarquer.
Malgré mes heures passées à arpenter la Marina et discuter avec tout le monde, j'ai noué des contacts avec des skipper mais n'ai toujours rien. Mais je sais que tôt ou tard, je serais au bon endroit....

Pour me changer les idées (par ce que l'ambiance est moins bonne et que pour être franc j'en ai marre) j'ai donc pris un ferry pour changer d'île lundi. Derniers aux-revoirs aux personnes rencontrées ici
Marzia et Matteo, deux italiens tombés amoureux de l'île

Vittoria, l'helper italienne

Manolo, le gars qui tient l'auberge. Un mec en or!

Direction Santa-Cruz-de-Tenerife où parait-il il y a moins de bateau-stoppers mais aussi moins de bateau.... Bref, quelques jours là bas pour tâter le terrain et ensuite je verrais.


jeudi 7 novembre 2013

Une pause aux Canaries.... (1/2)

J'ai donc rejoins l'île de Gran Canaria aux Canaries le jeudi 17 octobre après une traversée en bateau-stop de 7 jours depuis Agadir au Maroc.
Jan, le capitaine du Wild Swan lors de ma traversée

Gran Canaria est la seconde île la plus peuplée des Canaries après Tenerife. Je suis actuellement dans la ville de Las Palmas, co-capitale avec Tenerife (autre ville sur l'île de Tenerife) de l'ensemble des îles des Canaries.
L'île compte plus de 800 000 habitant ce qui n'est quand même pas rien!
Ile de Gran Canaria Avec Las Palmas au niveau de la presque-île au Nord

(fin de la minute culture)

Je suis donc ici dans une auberge (El Warung) où j'y ai trouvé un travail en Help'x. Mon hôte, Manuel, est juste extra et à une philosophie du voyage très intéressante. C'est un plaisir de discuter avec lui.
Il y a en même temps que moi un Helper italienne, une Slovaque et une Lettone.

Manuel possède 4 auberges sur l'île. El Warung, la principale qui se trouve à 30 m de la mer et qui est fréquentée en majorité par des surfers (gros spot de surf sur l'île), Los Palmeros qui est un ancien hôtel et qui a la particularité d'être en plein milieu d'un quartier de pêcheurs (ambiance authentique garantie) mais surtout de posséder une terrasse juste magique!
coucher de soleil depuis le toit de l'auberge

Une auberge dans une grotte au centre de l'île et une autre grotte "deluxe" qui contient des peintures aborigène et qui est sur un site archéologique.  Bref y en a vraiment pour tous les goûts et je ne peux que vous conseiller d'y aller, ne serais-ce que pour l'expérience.

Mon travail consiste principalement à aller à la marina tous les jours (plus grande marina de plaisance d'Europe) pour rencontrer les bateau-stoppers et leur proposer de venir dans l'auberge. J'ai aussi à faire du ménage tous les jours à peu près. Rien de bien compliqué et qui me laisse pas mal de temps pour vaquer à mes occupations.

La chose marrante est que en débarquant de la marina le jeudi 17 ocotbre, une fille m'a vue de loin (je ne l'ai pas vue) et une fois à l'auberge, elle a été surprise de me voir. Il s'agissait d'Anse, une Lettone qui se demandait si le bateau-stop était possible car elle aurait aimé traverser... Je lui ai donc dit que oui et l'ai amené sur la marina, montré les bons plans, et le fameux bar "The Sailors", the place-to-be quand tu es en quête d'un bateau! Sur mes conseils elle y déposera une annonce en même temps que moi. 24h après elle est invitée par un capitaine à aller boire un café. Le jour d'après, elle embarque pour les Caraïbes. Trop facile!
mon annonce. Eh oui il faut se démarquer des feuilles blanches des autres!

Je ne perds donc pas espoir de trouver. J'ai en fait la chance d'être là assez tôt et du coup il n'y a pas des masses de bateau-stoppers.
Je finirais par trouver le bateau de mes rêves. Un énorme cata, allant au Brésil dans quelques semaine, prenant bien volontiers des bateau-stoppers . Mais malheureusement il est plein et ne prend plus personne. ARRgghhh!

Bref, j'attends. Parcours la marina, discute avec les capitaines et ne perds pas espoir.

Je cherche aussi pas mal sur internet. Les principaux sites sont la bourse aux équipiers et Vog avec moi (pour ceux que ça intéresse).

Le truc est que le 24 novembre part l'ARC, qui est un rallye vers les Antilles constitué de plus de 300 bateaux. Autant dire que du coup, pour les autres bateaux, la place dans la marina est limitée. Je pense donc peut être avoir plus de chance une fois le départ de la course passée. Mais bon, surement aussi plus de "concurrence".
Car pour l'instant il y a déjà pas mal de monde à la recherche d'un bateau. La plupart cherche pour les Caraïbes. Avec certains, notamment un français, on a l'habitude de se retrouver tous les matins à 9h pour le café matinal au Sailors bar avant de commencer une journée de recherche. Après le café, on se quitte toujours en se souhaitant de ne plus jamais se revoir. Signe que la personne a trouvé un bateau...

J'ai aussi profité d'avoir un point "fixe" pour me soigner ce pied. La bureaucratie espagnole est vraiment pas loin de celle de la France et, combinée à mon espagnol proche du niveau "grosse brêle", c'est pas facile de se faire comprendre. Par chance ils ne couperont pas le mauvais orteil.... Je rigole, j'ai toujours mes 10 orteils.
Le point négatif est que du coup pendant 7 jours je suis dispensé de marcher, ai besoin de retourner à l'hôpital et du coup il m'est impossible de continuer mes recherches de bateau si je ne veux pas me faire griller...

C'est bien sûr pendant cette période qu'un skipper m'enverra un mail en me disant qu'il est à Las Palmas, et qu'il part pour le Brésil dans 2 heures.... Eh m**de. Tant pis, comme dit Manuel, c'est le Travel Karma, y en aura d'autres!

En attendant la vie à l'auberge est vraiment sympa. Etant donné qu'elle n'a pas une grande capacité ( 12 lits) on est un peu en "famille".

Tous les 2-3 jours nous partons en petit groupe faire du Dumpster Diving, comprenez plongeon dans des poubelles.
En fait, il s'agit d'aller faire les poubelles des centre commerciaux et marchands de fruits pour y récupérer ce qu'ils y jettent le soir. Et autant vous dire que ce qu'on y trouve est tout simplement scandaleux. Des 10aines d'ananas, des kilos de tomates, papayes, melons en veux-tu en voilà, des aubergines, courgettes,.... Bref, ça fait mal au cœur de voir toute cette bouffe, pour la grande partie saine, partir à la poubelle alors que des gens crèves de faim. On a une fois fait les poubelles d'un Hyperdino (je recommande leurs poubelles) à côté d'un SDF qui faisait la manche. On y a retiré 5 cakes au chocolat et des kilos de fruits. Ce soir là, en plus de nous, on a fait un heureux!
Après notre "circuit", on se retrouve tous dans la cuisine pour se faire une grande bouffe. Ambiance garantie.

la récolte d'une soirée

Ça marche tellement bien que avant de partir on demande aux gens ce qu'ils veulent et généralement on leur ramène. "Un melon et une papaye??" - "Pas de soucis!"
Du coup pour l'instant, les seules choses que j'ai acheté ce sont des boissons, et quelques gâteaux.

Enfin bref, tout ça pour dire que la vie à Las Palmas n'est pas trop horrible. Il y fait bien chaud, les plages sont magnifiques et le soleil est toujours là alors que en Haute-Savoie la neige arrive.... dur dur!

Je n'ai malheureusement pour l'instant pas bougé des masses dans l'île (c'est prévu!) mais les environs de Las Palmas sont déjà pas mal!
Avec Vittoria, une helper italienne, on ira rejoindre Manuel dans le dernier village authentique de pêcheurs sur l'île.

L'endroit est sympa et plein de charme. Au détours d'une ruelle, on prends quelques photos et là des gens qui faisaient la fête dans leur cour nous invitent à venir boire un verre. On nous sert de la bière et nous donne une assiette de paella maison (les fruits de mer on été pêché le matin même par le gars qui nous a invité). A la moindre gorgée de bière bue, on nous ressert.

Je ne sais pas combien de temps on est resté, pour ma part, 5 verres de bières, mais lorsque l'on part (le ventre plein) on est sur un nuage. On s'est rencontré en étranger et on se quitte en amis.


la suite bientôt....


mercredi 30 octobre 2013

Allo la planète sur la route

1 an que le blog est en place,
voilà un article qui regroupe mes différents passages dans l'émission Allo la Planète depuis le départ.
Je metterais cet article à jour au fur et à mesure de mes passages donc n'hésitez pas à checker de temps en temps!

Bonne écoute

- Emission du 5 septembre, la première depuis le départ



- Emission du 10 octobre, rencontre avec Paulin





Emission du 21 octobre, en direct des Canaries



Emission du 12 novembre, Baptiste et Paulin sont sur un bateau...



et le petit article qui va avec ici

Emission du 27 novembre, Ça y est, j'ai le bateau!


le petit article ici

- Emission du 5 juin, des nouvelles!


- Emission du 23 juin, de retour à Montevideo!

par ici



- Emission du 10 juillet, Buenos Aires et le foot!

par

- Emission du 07 octobre, A San Juan

par

- Emission du 11 décembre, A Ushuaia!

par

mercredi 23 octobre 2013

100 jours sur la route

Eh oui, déjà 100 jours depuis le départ... Le temps passe vite!


bon y a pas beaucoup matière à dire mais je me suis dis que ça valait bien un petit article...

J'ai donc à ce jour traversé la France, l'Espagne, Gibraltar, le Maroc pour enfin arriver aux Canaries.

De toutes mes expériences, pour l'instant je dois dire que les plus extraordinaires se sont concentrées en Espagne. Particulièrement mes 2 premières expériences en Help'x.
Je n'ai pas progressé en Espagnol comme je l'aurais souhaiter mais bon.... j'ai quand même profité!

Le Maroc n'a pas été à la hauteur de mes attentes et je l'ai donc quitté un peu plus tôt mais pour sûr, je reviendrai!

J'ai réussi à faire un truc que je trouve comme même cool, c'est le bateau-stop pour aller du Maroc aux Canaries.
Ca a vraiment été une chouette expérience!
Je suis maintenant depuis 6 jours à Las Palmas aux Canaries.
J'y ai trouvé un help'x dans une auberge de jeunesse. Actuellement, l'auberge est vide et on se retrouve avec plus de Helper que de voyageurs à accueillir. Mais bon, cela ne nous empêche pas de passer de bons moments!
Etant donné que dans les prochaines semaines, une foule de bateau-stopper risque d'arriver, j'ai décidé de commencer les recherches.
J'ai pour l'instant seulement réussi à trouver un bateau pour le Cap Vert où les Bahamas mais toujours rien pour le Brésil. J'ai commencé à mettre des annonces dans la marina il y a 2 jours.
Une Léthonienne présente à l'auberge a mis la sienne en même temps que moi. 24h après elle avait un bateau et ce matin elle partait direction les Caraïbes. Comme quoi c'est possible!
Reste juste à trouver le bon où se travestir... j'hésite encore!

J'ai aussi profité d'avoir un endroit "fixe" pour aller soigner ce maudit orteil. J'ai donc eu la chance de faire pour la première fois de ma vie de la "chaise-roulante-stop".  Le souci n'est pas encore réglé mais est sur la bonne voie. Il me faut juste trouver un médecin et une tenaille. Chose qui devrait se faire sous peu....

Voilà pour les "nouvelles".
Côté moral, je continu à rester persuadé que je suis quand même en train de vivre un truc fou.
Je suis sur une île, au soleil, à démarcher les bateau le matin et apprendre à surfer le reste de la journée, le tout dans une superbe ambiance. Moi je dis il y a pire!

Bon, l'objectif reste quand même de trouver un bateau le jour de mon anniversaire. Enfin à quelques jours près je prends aussi, je ne vais pas faire le difficile!

Hasta Luego!

jeudi 17 octobre 2013

De l'Afrique aux Canaries en bateau-stop

Je suis donc retourné comme convenu jeudi matin à la marina d'Agadir.
Présentation au reste de l'équipage composé de 3 belges, dernier tampon de sortie du royaume du Maroc sur le passeport et me voilà quittant le port d'Agadir à bord du bateau Wild Swan.

Le départ d'Afrique fût mythique!
la chanson Capitain abandoné de Gold à fond, un bon vent, quelques mouettes et la montagne surplombant Agadir s'éloignant.... Mythique je vous dis!

Après seulement 1h30 j'ai vomi.

Nan je rigole, c'est les dauphins qui sont venus jouer avec le bateau. Première fois aussi ça!

On a navigué toute l'aprem' et la nuit venue, on a pris nos quart. J'ai commencé avec celui de 21h30 à 00h00. Autant vous dire que le soir sur l'Atlantique y a pas grand monde! Mais il faut quand même surveiller au large les bateaux de pêche ou éventuels voiliers qui pourraient s'y trouver.

J'espérais voir ça depuis le Sahara mais mafois a sera pour une prochaine fois, j'ai pu observer le ciel depuis la mer, sans aucun éclairage artificiel... Eh ben je ne savais pas qu'il pouvait y avoir autant d'étoiles dans le ciel!
A minuit, direction le lit pour dormir avant de reprendre un quart à 7h30. J'avais un peu peur mais non, en fait on dort super bien dans un bateau. Constamment bercé par les vagues...

On passera toute la journée du lendemain en mer et c'est seulement à la nuit tombé, sur les coups de 2h du matin qu'on verra la terre. Petit " Apéro" pour fêter ça et dodo.

Au petit matin le réveil fût... comment dire... GEANT!!!
On avait mouillé enre l'ile de Graciosa et la pointe de Lanzarote dans une petite baie.
Sur la gauche, l'ile de Graciosa avec ses volcans en fond et devant, sa plage de sable jaune parsemée de végétation d'un vert éclatant. Et sur la droite, les falaises volcaniques d'un noir puissant de l'ile de Lanzarote qui plongeaient dans la mer d'un bleu turquoise....


On a ensuite reprise la route mer direction Aceriffe toujours sur l'ile de Lanzarote.
La vie à bord se passe pour le mieux. L'ambiance à bord est géniale. On rigole bien et on a le droit à de succulents plats cuisinés par Jan, le capitaine!


Petite escale pour la nuit et départ le lendemain. Au programme, navigation le long de l'île de Lanzarote puis traversée vers Fuerte Ventura que l'on a remonté pendant 2 jours.


Et puis c'est la traversée vers Gran Canaria, point final de ma traversée.
Le changement est radical!
On passe des îles pleines de volcans et presque vierges à une île totalement bétonnée.

L'arrivée à Las Palmas s'est bien passée. La marina est juste géante! Je vais avoir du travail pour demander à tous les bateaux. Mais je dois d'abord aller voir avec la capitainerie car tous les pontons s'ouvrent avec un badge.

Dernière photo avec l'équipage devant le bateau et ils mettent les voiles.
De gauche à droite: Jan (le capitaine), Samy, Bibi et Yohan
Pour ma part, c'est à pied que je rejoins l'auberge de jeunesse où j'ai trouvé un travail.

Hasta Luego!