samedi 28 septembre 2013

jeudi 26 septembre 2013

Premiers pas au Maroc

A la suite du changement de plan avec le voilier trouvé à La linea à coté de Gibraltar, je me suis rendu à Algeciras le soir même pour pouvoir faire du ferry-stop.

J’ai un peu galéré à trouvé le bon endroit mai j’ai finalement trouvé. Cependant il y avait déjà quelqu’un à la recherche d’un lift pour le Maroc. 
Code de l’Autostoppeur oblige, j’ai attendu qu’il trouve quelque chose. Finalement au moment où il trouve et monte dans un camion, un chauffeur me dit de monter. Trop facile !

Me voilà donc pour la première fois de ma vie dans camion qui va dans un ferry.
depuis la cabine du camion avant l'embarquement

Le chargement/ traversée/ déchargement durera 2 bonnes heures et on aura même le droit à un repas chaud . C’est aussi à bord du ferry que j’obtiendrais mon premier visa sur mon passeport. J’ai maintenant droit à 3 mois sur le territoire marocain.
Premier visa d'une longue série!
A la sortie du ferry j’ai retrouvé Martin, l’Argentin qui faisait du stop quand je suis arrivé et nous sommes aller dormir sur un banc dans la gare maritime.

Au bout de quelques instants un policier est venu nous voir… pour nous souhaiter la bienvenue au Maroc et nous souhaiter une bonne nuit ! Je ne suis pas sur qu’en France ça se serait passé de cette manière… Hospitalité marocaine.

Après cette courte nuit, nous nous sommes séparés. Martin partant vers le Sénégal avant de rejoindre son pays en bateau-stop et moi vers Chefchaouen où une Belge rencontrée chez le couchsurfer à Gibraltar m’a dit qu’elle se rendait.

Me voilà donc à la sortie de la gare maritime à faire du stop pour la première fois au Maroc. Mis à part qu’il fait très chaud (mais froid la nuit par contre !) il y a de nombreux taxis, moyen de locomotion du coin, qui du coup s’arrêtent à chaque fois ou me klaxonnent pour savoir si je veux monter.  Il faut donc à chaque fois baisser le pouce lorsqu’un taxi arrive. Le fait d’avoir attendu pas mal de temps sur les bords des routes m’a fait réfléchir sur le fait de pourquoi je ne paye pas. Car ici les transports ne sont vraiment pas chers et je pourrais tout à fait me déplacer avec sans entamer de façon inquiétante mon budget journalier de 15€ par jour (soit environ 160 Diram).  
Cependant je considère que de monter dans un véhicule en payant revient à faire ce que tout le monde fait et que du coup il n’y a aucune interaction entre moi et le chauffeur. Alors que si c’est le chauffeur qui s’arrête et qui décide de me prendre, c’est parce qu’il veut discuter, échanger et m’aider. Pour moi cela fait toute la différence. 

Parenthèse faite, j’ai donc réussi à rejoindre Cherchaouen dans la journée et y ai pris une auberge de jeunesse dans la Medina pour attendre a fille belge qui est était encore en Espagne lors de mon arrivée.

Je passerais 3 jours dans la "citée spirituelle bleue" à arpenter les rues colorées de la Médina et à prendre un peu de hauteur pour admire la vue.


Finalement, magie du voyage oblige, Lola aura passé plus de temps en Espagne et je décide donc de partir au moment où elle rentre au Maroc

J'avoue avoir triché.... J'ai pris un bus pour partir de Chefchaouen en direction de Rabat. L'endroit est vraiment isolé et je pense que ça aurait été galère de faire ces 250 km en stop.
En fait, en parcourant ces 250km en bus à travers la campagne marocaine, je me rend compte à quel point le stop est changeant. Dans les campagnes, cela ne fait pas parti de la culture marocaine principalement constituée de gens agés et souvent non motorisés. De plus, dans mon sac, je n'ai la place pour prendre des vivres (eau + nourriture) que pour 2 jours. Et j'avoue qu'en voyant ces étendues désertiques, si je ne me faisait pas prendre, je n'aurais pas donné cher de ma peau! Par contre, cela m'a donné envie de faire le Maroc de façon autonome comme en vélo par exemple. Futur projet!

Oui mais vous me direz que j'ai fait le choix de faire tout en stop et de prendre le temps car je suis libre. Eh bien non, je n'ai pas encore beaucoup voyagé mais je me suis rendu compte d'une chose: je ne suis pas libre. Enfin d'un côté je suis libre dans le sens ou le matin je ne me lève pas pour aller travailler, je n'ai pas de voiture, de crédit, mais j'ai un sac à dos qui prends de la place et qui pèse lourd et j'ai quand même quelques contraintes de calendrier. 
Je dois en effet rejoindre Agadir assez vite (dans les 2 semaines) afin de traverser pour les iles Canaries avant l'Amérique du Sud. 

J'ai finalement décidé de donner une nouvelle tournure à mon voyage au Maroc. Etant donné que mon but st d'échanger le plus possible sur la culture du pays et accessoirement de faire du stop, j'ai décidé de m'organiser des nuits chez des couchsurfeurs dans des grandes villes.

En attendant, je me suis posé une petite semaine à Rabat, ville très "occidentale" mais qui garde ces racines. Je m'y sentirai presque bien!
Je suis superbement accueilli par une famille française nouvellement expatrié à Rabat. C'est assez intéressant de rencontrer des gens de mon pays venu tenter autre chose ailleurs. Alors bien sur, ils ne sont pas d'ici mais cela reste une bonne expérience! Pourquoi pas l'expatriation plus tard?

Petite pause bienvenue pour aller voir un médecin pour mon souci de pied (je songe de plus en plus à le couper! :) ) avant de reprendre la route direction Casablanca (en stop cette fois!)

Tout ça pour dire que du coup le séjour au Maroc risque de se faire un peu plus difficilement et plus court que prévu. Mais pas d'inquiétude, je ne rentre pas chez moi! Du moins pas dans 3 prochaines années...


Pour les photos, c'est toujours au même endroit...


mercredi 18 septembre 2013

La fin de l'Espagne

Après avoir quitté Patricia et Michael, nous sommes allés à Tarifa, extrème pointe sud de l'Espagne où nous attendait un Help'x pour 3 semaines.
Nous y resterons finalement que 5 jours.

Durant ces 5 jours, nous étions perdus dans la "Finca" sans eau, électricité, douche, WC et avec pour seule compagnie, notre hôte, Eleanie (une mexicaine en passage comme nous) et des lamas, poney, chevaux,...

Notre tache a été de faire une cuisine extérieur et je pense ma fois que l'on a pas trop mal réussi!

Après cette pause "travail" nous somme retournés dans la civilisation dans la ville de Tarifa où nous avons pris une auberge pour 3 nuits.
Pour ma part, je trouve que l'auberge de jeunesse est indispensable lorsque l'on veut découvrir une ville et profiter car elle permet de se décharger des sac durant la journée!

A l'auberge, nous avons rencontré un Allemand et un Argentin avec qui nous avons passé ces jours entre la plage, le bar Taco Way (je le recommande à tout personne allant à Tarifa!!) et les rues de la ville.
A la fin de ces 4 jours nous somme remontés sur Algeciras et de là nos routes se sont séparées.
Je continuais seul en direction de l'Afrique pendant que Mia et nos deux nouveaux amis remontaient vers Barcelone avant de rentrer à la maison.


Je suis pour ma part donc retourné à Gibraltar chez Nicky, un couchsurfer chez qui nous étions passé en allant à Tarifa pour une nuit.
Chez Nicky, véritable maison de couchsurfer, j'y ai rencontré un Autrichien qui vient de trouver un bateau pour les iles Canaries Il veut rejoindre le pôle Nord pour ensuite rallier le pôle Sud en stop vie le continent Américain. Il se trimbale 40kg de matos sur le dos quand même!

J'ai aussi rencontré une Belge voyageant seule et en partance pour l'Afrique. A l'opposé de l'Autrichien, elle n'a qu'un petit sac de 25L pour seul bagage. Respect d'arriver à voyager avec si peu! Elle repartira avec le Traveler's Book, elle est donc le 2eme maillon d'une grande chaîne je l'espère!

Le lendemain, je suis allé dans la Marina de Gibraltar pour rechercher un bateau en partance pour le Maroc. La capitainerie me dira qu'aucun bateau n'est sur le départ ici mais me conseillera d'aller voir dans la Marina espagnole. Chose que j'ai de suite fait et après un refus, je trouverais mon bonheur, une famille de français qui se rend au Maroc à Rabat dans 2 jours. Parfait! Malheureusement, ils ne veulent me prendre au final car ils font un périple et ont peur d'avoir des souci en arrivant à 4 et en repartant à 3.


Si tout va bien donc, je devrais être en Afrique en fin de semaine!
Je me met donc en route maintenant pour Algeciras afin de faire du Ferry-stop!

Coté bilan sur l'Espagne, j'ai donc fait la côté méditerranéenne en stop et je peux vous dire que ce n'est pas facile!
côté compteur je suis maintenant à 2000km depuis chez moi; J'ai bien réussi à tenir mon budget de 15€/ jour puisque en moyenne, j'ai dépensé 12€ / jour

Ce que je retiendrais de l'Espagne c'est
mon premier Help'x à Llançà, comme une nouvelle famille

la nuit sur un toit de Barcelone

les 6h de stop au bord de l'Autoroute sous un soleil de plomb

Antonio, le Gypsi avec le coeur sur la main
la Pepe family à Tarifa


maintenant je vous laisse, et vous dit à bientôt sur le continent Africain!

samedi 7 septembre 2013

Alazoina, première expérience...

Nous avons donc quitté Màlaga en forme pour rejoindre Michael et Patricia, nos hôtes Help'x pour deux semaines.
Un bus depuis Màlaga nous à fait traverser les montagne et terres arides espagnoles pour nous déposer à Alozaina, petit village perdu de 4000 âmes.

Patricia nous a récupérés et nous somme partis avec elle en voiture sur une petite route puis un chemin et enfin une piste pour arriver au milieu de nulle part....
Partout autours de nous, des oliviers, de la terre rouge et le silence. Au moins on sait que l'on va être au calme ici!

Patricia et Michael sont arrivés ici il y a 10 ans. Il sont originaires d'Angleterre où ils avaient montés une "communauté". Alors par communauté, on peut penser à plein de choses. Pour ma part, la première qui m'est venue à l'esprit c'est secte. Non, en fait la communauté qu'ils ont fondée là bas est en fait constituée de gens vivant ensemble en cherchant à minimiser le plus possible leur impact sur la planète. Ils essayent d'être auto-suffisant en terme de nourriture, produisent leur énergie, recycles leur déchets.... Le tout donc en vivant ensembles (mais en ayant quand même des possessions privées) et en instaurant l'échange humain au centre de leur vie. Ainsi ne passe pas d'argent dans la communauté, le savoir-faire du charpentier est partagé par ceux qui y sont intéressés, les plantes font parties de leur alimentation mais aussi de leur santé car c'est avec elles qu'ils se soignent. Le peu d'argent nécessaire à l'achat d'essence ou de nourriture par exemple est gagné en allant travailler dans le monde "extérieur" quelques jours par semaine/mois.

Patricia et Michael sont donc venus ici à Alazoina pour fonder une autre communauté et continuer leur style de vie.
Ils sont donc seuls avec leur fils, sa femme et leur fille dans un grand terrain parsemé de quelques 220 oliviers, de nombreuses plantes dont chacune à une utilité précise, le tout au pied d'une montagne et au dessus de la vallée.

Nous avons eu pour dormir droit à une caravane dans le jardin et disposions de notre salle de bain dehors. Alors pour la douche il fallait la prendre l'aprem' pour avoir de l'eau chaude. Le souci est que pendant la journée il faisait trop chaud pour prendre une douche chaude. On avait donc droit à une douche froide le soir.... Et à 500m d'altitude en Espagne eh ben le soir il fait froid!
notre cuisine à l'extérieur

La maison est vraiment située au milieu de nulle part, si ce n'est entre des oliviers, et ne dispose donc pas d'eau courante. Ils y a donc de nombreux réservoirs et tuyaux sur la propriété pour avoir de l'eau pendant les 5 mois sans pluie (de Mai à Septembre).
Ils écrivent "Eau Je t'aime" sur le bidon d'eau
car ils disent que cela permet de rendre
l'eau potable... Il suffit d'y croire en fait!

Chaque goutte d'eau est donc utilisée puis réutilisée. Ainsi, l'eau de la douche part dans le jardin, l'eau de la vaisselle dans les plantes

et même notre urine sert pour les oliviers (très bon parait-il).
Concernant les toilettes, on peut résumer ça à une caisse en bois. Mais attention, avec une superbe vue lorsque vous faite votre dépôt!
La cabane au fond du jardin...

La vue depuis le trône

Concernant notre travail, je dois dire que c'est assez cool.... On se lève à 8h30 pour attaquer une heure plus tard. On taille les oliviers, débroussaille le jardin, faisons de la peinture, du bois,....

L'aprem' est généralement propice à a sieste avant de refaire un peu de travail en début de soirée lorsqu'il fait moins chaud.
un des 220 oliviers

Patricia et Michael étant anglais, on parle donc exclusivement anglais et du coup notre espagnol ne progresse pas des masses... Cela ne nous empêche pas d'échanger sur les vertus des plantes, les mayas et autres croyances spirituelles...

Concernant l'endroit, il est propice à la méditation et les soirées passées sur les différentes plateformes nous offrent une vue magique!

On aura même la chance un soir de voir passer au dessus de nous une 50aine  d'aigles. On se situe en fait sur leur trajet migratoire en direction de l'Afrique pour les fêtes de noël. L'instant était vraiment magique!

Maintenant nous revoilà sur la route, direction Tarifa où 3 semaines de Help'x nous attendent. Dernier bout en terre Espagnole!


pour les photos, ça se passe toujours ici