mercredi 28 mai 2014

Los Tres Mochileros bis

Le vendredi, les sacs bouclés et le petit dèj' avalé, Alfredo notre couchsurfer à Posadas, nous a déposé à la sortie de la ville sur la route n°12. Toujours en compagnie de Jaceq, le polonais rencontré quelques jours plus tôt, nous avons tendu le pouce pour essayer d'aller visiter le parc naturel Mburucuya (pronnoncez : Hummmmmmmmmmmbouroucougia) dont ont nous a vanté la beauté.

Malheureusement après environ 6 heures d'attente, nous avons pas bougé d'un pouce et nous sommes donc mis en route marche pour environ 5 km. La nuit arrivant, et n'ayant toujours pas trouvé de voiture acceptant de prendre 3 personnes plus environ 250L de bagages, nous avons donc planté la tente dans un champ. 

Le soir venu nous  avons eu la bonne surprise de découvrir que ces espèces d'énormes termitières s'ouvrent et des centaines d'insectes volants non-identifiés s'en échappent pour aller faire je ne sais quoi. Le spectacle était assez sympa !

Le lendemain, re-marche jusqu'à un contrôle de police marquant la sortie de la province de Misiones et l'entrée de celle de Corrientes. Re-attente et finalement en milieu d'après-midi nous sommes pris à l'arrière d'un pick-up ! Il aura donc fallu marché environ 8km et surtout attendre près de 36h (bon, avec une pause dodo au milieu quand même) pour avoir la chance de pouvoir parcourir ces 80km sous un magnifique soleil, les cheveux dans le vent soufflant comme un aire de liberté absolue.

Nous avons ainsi pu admirer le changement de paysages avec la province de Misiones. Les grands champs de « yerba mate » ont laissé place à des estancia de tailles gigantesques (on n'en voyait pas la fin à l'horizon!!).

Arrivés à Ituzango nous avons couru vers la rivière Paraguay qui y coule pour aller piquer une tête. Bon il a fallu quand même de longues minutes pour convaincre Jaceq que non, les piranhas présents dans cette rivière ne sont pas dangereux !

La nuit tombée, nous avons planté nos tentes sur cette plage de sable blanc et cadavres de bouteilles pour y passer une nuit douce  et bercée de rêve d’auto-stop fonctionnant à merveille (qu'il est bon de rêver de temps en temps!)
Après avoir passé un matinée occupée principalement à larver sur la plage, on s'est dit qu'un peu de stop serait bien. Oui mais voilà, après 2h d'attentes, on s'est dit qu'il serait encore mieux de faire une soirée puis de passer la nuit dans un vieil autobus abandonné repéré non loin d'où on faisait du stop.

On s'est donc retrouvés à célébrer notre malchance en stop avec une bouteille de vin argentin, du pain (il en faut peu pour se nourrir sur la route!) et un peu de musique dans un bus digne de celui de Christopher Mc' Andless que l'on peu voir dans le film Into the Wild.

Le lendemain, on n'a même pas essayés de faire du stop et nous sommes directement mis en marche pour 2 petit kilomètres. On a ainsi pu assister à un magnifique spectacle dans un champ bordant la route. Des Gauchos lancés au galop pour rassembler le bétail. Magique ! Les Gauchos sont des sortes de Cow-boy argentins. Chaussés souvent de longues bottes en cuir, d'un pantalon de velours et d'une veste, ils portent un béret et se déplacent à cheval dans les grandes propriétés pour guider le bétail.


Après de longues heures d'attente (on commence à avoir l'habitude) on s'est surpris à avoir trouvé une certaine « routine » à l'autostop. Chacun y va de son occupation. Jaceq s'occupe de recoudre son jean, Nadia de lire un bouquin et moi d'essayer d'apprendre l'espagnol (et autant vous dire que j'ai eu le temps de progresser!)

Mais bon, arrivé un moment il faut avancer et nous avons fini par trouver dans une station service une personne acceptant de nous emmener 10km plus loin (c'est mieux que rien!). En fait, on pense qu'on s'est fait eu car une fois que le gars nous a déposé au milieu de nulle part argumentant qu'il allait dans l'estancia d'en face, il a continué sa route. Bref, après une longue marche, on s’apprêtait à planter la tente quand une voiture à fait demi-tour pour nous prendre. Notre chauffeur allait directement à Corrientes, soit près de 250km plus loin. Devant nos difficultés à rejoindre le parc  Hummmmmmmmmmmbouroucougia (ça faisait quand même 4 jours qu'on essayait de faire ces 170km!) on a préféré avancer. Et c'est après une nuit de camping sauvage dans une zone industrielle de Corrientes pas très sauvage que nous avons décidés de renoncer à ce parc. 

C'est aussi le moment où nous avons dit au revoir à Jaceq. Lui allant au Nord de l'Argentine vers Salta et ses montagnes et nous voulant aller le plus vite possible au Sud pour fuir cette région inhospitalière aux auto-stoppeurs.

Malheureusement les 2 heures de stop ne nous auront pas amenées plus loin que nos pieds (soit environ 3 km) et c'est proche d'un lotissement tout moche que nous avons planté notre tente sur un petit parking de sable.
A 2h du matin, nous avons eu le plaisir de nous faire réveiller par la police. Petit détails, les trois policiers étaient complètement bourrés. Autant vous dire que se faire réveiller, torche sur la tronche, par un policier saoul qui parle rapidement et qui porte une arme ça ne rassure pas beaucoup. Mais bon, après avoir compris que je m'appelais Vidal Marron et que j'avais les yeux Baptiste (très très très bourrés je vous ai dis!) on a du aller les aider à pousser leur voiture de fonction qu'ils avaient mis dans le fossé...
Remis de nos émotions, c'est par un vent de folie que nous avons été ré-réveillés une heure plus tard. Puis par une pluie qui fait passer le déluge pour un simple crachin breton. 20 minutes  et environ 2cm d'eau dans la tente plus tard, nous avons profité d'une accalmie pour tout plier et aller chercher refuge dans le lotissement.  Il se trouve que se lotissement est construit à côté d'une « villa », équivalent aux favelas brésiliennes. Du coup tout se trouve derrière des grandes grilles infranchissables. 

Nous avons fini par sauté dans le premier bus rencontré aux alentours de 5h du matin pour rejoindre le centre de Corrientes puis son terminal d'autobus où nous avons pris un ticket pour Goya, environ 150 plus au sud. Arrivés là bas, nous avons par chance trouvé un chambre de libre dans un petit hôtel tout simple et avons pu dormir, faire sécher toutes nos affaires et  regarder de shrek en espagnol à la télé.
Mis à part le fait que la ville de Goya accueille chaque année le plus grand festival de pèche du monde (génial non?) il n'y a rien à faire/ voir et c'est donc totalement sec et pleins d'énergie que nous avons tendu le pouce en direction de la province d'Entre-Rios. 

On ne sait toujours pas ce qui  s'est passé, mais en même pas une heure, nous avons obtenu un lift pour une quarantaine de km puis pour près de 350km dans un camion brésilien. Paulo, le chauffeur, fait la liaison Sao-Polo – Mendoza pour livrer des fruits. On aurait donc pu aller jusqu'à la frontière chilienne si nous avions voulu mais nous avons préférés s'arrêter à Paranà, capitale de la province d'Entre-Rios.  

Après une nuit de camping sauvage horriblement froide (mes orteils s'en souviennent encore) on a décidé d'aller en Uruguay où nous espérions pouvoir trouver un peu plus de chaleur. C'est donc sans avoir visité la ville de Paranà que nous nous sommes dirigés vers la route 18.

On peut appeler ça le destin où alors la malchance mais il se trouve que à 5km de Paranà lors de notre pause empanadas, Nadia s'est cassé une dent. Du coup on est allés au centre de Paranà cette fois pour une mission urgence dentiste. Ça tombe bien, un couchsurfeur nous y a invité.

Le départ de Paranà s’est fait en un claquement de doigts. 5 voitures dans l’après midi pour arriver 200km plus loin. Un camping sauvage au bord d’un lac et le lendemain on trouve un camion (17 sec 34’ d’attente, montre en main) pour rejoindre Concordia à la frontière Uruguayenne. Et c’est après quelques petits lifts sur des petites routes et un barrage qu’on est entrés en Uruguay !

Les photos c’est ici !




jeudi 15 mai 2014

Misiones Impossible

L'entrée en Argentine s'est faite en bus (pas de bateau pour cette fois!) le long du pont reliant la ville d'Encarnacion au Paraguay à Posadas en Argentine.

J'ai obtenu une autorisation de 90 jours pour visiter le pays. Bien entendu cela ne sera pas suffisant mais j'ai moyen d'obtenir 90 jours supplémentaire en sortant seulement un jour du territoire argentin.
Nous avons donc tendu le pouce pour la première fois en Argentine avec Nadia en direction du Nord de la région de Misiones où nous attendait un woofing.

La région de Misiones est cette espèce de « langue » de terre qui se dirige vers le nord entre l'Uruguay, le Paraguay et le Brésil. C'est bien vert, y a des plantation de yerba mate partout et la forêt y est de type sub-tropical. Tout ça pour dire que c'est bien beau!

Il y a seulement 2 routes qui y mènent. La route numéro 12 qui longe le Paraguay et qui concentre tout le trafic entre le Brésil, le Praguay et l'Argentine. Et il y a l'autre route, la numéro 14, où personne ne passe et où le stop se ramène à de longues heures d'attente sur des route toutes droites et sans aucun trafic.
Bien sûr, c'est cette dernière route que nous avons pris (eh oui sinon c'est pas drôle!)

Après une nuit très fraîche dans la tente sur le terrain d'écologiste qui nous ont gentiment acceptés, nous avons repris la route le lendemain de très bonne heure (7h du matin!!!) pour éviter de se faire voir par le chef des écolos. Malheureusement on a pu faire que 2/3 des 200 km en stop et avons été obligé de prendre un bus sur la fin pour arriver le soir à San Pedro.
La ville est toute petite et pas très charmante mais elle nous a permis de goûter à la gentillesse Argentine. Tout le monde est près à vous aider. On a eu le droit à un directeur d'hotel qui nous à gentiment donner des endroit où on pouvait camper tranquillement dans la ville. On a donc choisi un emplacement de choix sous un mandarinier !

Le lendemain nous avons atteint la « Chacra » de Ruben. Très isolée, nous avons posés nos sac dans une cabane pour les volontaires très sommaire.
Ruben est un espagnol basque installé sur ce terrain depuis 4 ans et qui accueil des volontaires du monde entier (via le site woofing) pour faire de la permaculture.

Malheureusement 3 jours de travail constitués essentiellement à du désherbage (à la main ! Parce que c'est bio) on a vite compris qu'on allait pas rester longtemps ici. On a donc expliqué à Ruben qu'on allait pas s'attarder. Il se trouve ne fait que j'étais le dernier volontaire que Ruben Acceptait car il est sur le point de partir sur un autre terrain pour un autre projet et il n'était pas trop disposé à accueillir du monde.
Bref, on a quand même passé la dernière journée du vendredi à une mission commando dans le parc national de Cruce Caballeros pour aller récolter des graines d'un pin particulier.

J'ai oublié le nom (constitué de son nouveaux pour moi) mais ce pin est un survivant du temps des dinosaures. Non décimé par la dernière ère glacière, il n'est maintenant présent qu'en Argentine dans cette région et en Nouvelle Zélande.

Le lendemain, nous avons repris la route en direction de la route 12 (histoire de tester un truc nouveau). Un prêtre évangéliste hyper sympa nous aura bien avancé mais comme à chaque fois, nous avons été obligé de finir le trajet en bus pour rejoindre la ville suivante et tenter à nouveau le stop. Après un lift de 40 km avec un policier hyper curieux d'avoir un bout d'Europe dans sa voiture, nous avons passé la nuit (fraîche encore!) dans une station service. Y a plus joli comme endroit en argentine pour dormir mais bon on avait pas trop le choix...
Le lendemain, c'est en bus que nous rejoindrons Iguazu tout au nord. Nous y avons trouvé un petit camping de chevelus dans un jardin entre des arbres à papayes et des hippies. 

Nous en avons profité pour faire un tour de la ville le soir même. Il se trouve que le centre accueillait un rassemblement de motards. On a donc pu déambuler entre des milliers de moustachus aux vestes en cuir accompagné de leur motos, boire de la bière (ça me manquait ça tiens!) et écouter du rock super hard dans une foule en folie. Bref, c'était une bonne soirée!
Bon, on a quand même fait nos gros touristes et nous sommes allés à Disneyland visiter les chutes d'Iguazu. Le business est bien rodé, le touriste paye 8 fois plus cher que l'Argentin mais ça ne valait le coup! C'était tout simplement incroyable! Une fois qu'on a réussi à distancer le troupeau de japonais, appareil photo à la main, lunette de soleil et grands ponchos pour se protéger de l'eau, on a pu profiter de se site unique. Bon ça reste de l'eau qui tombe mais quelle puissance! Je vous le recommande! (si vous y allez, commencez par le circuit supérieur, l'ile san Martin, le circuit inférieur puis les chutes du diable)

Le lendemain, retour sur la route, direction Posadas, la ville frontière face à Encarnacion. La sortie d'Iguazu aura été un enfer et nous auront finalement marché 12km pour finalement rencontrer un polonais et se faire prendre tous les trois en stop à la nuit tombé pour 40 petits kilomètres. Une nuit tous ensemble sous tente accompagné de la pluie et nous avons repris la route séparément le lendemain matin. 
Finalement nous nous sommes retrouvés encore une fois dans la rue de Posadas. Le couchsurfing que nous avions trouvé à gentillement accepté la présence d'un autre pays dans sa maison. Alfredo a vraiment été un hôte merveilleux. On a beaucoup appris de la région de Misiones et avons pu nous préparer à la suite des aventures. 
Normalement dans les prochains jours, nous devrions aller visiter un parc naturel perdu au milieu de nulle part. 
A bientôt pour de nouvelles aventures!

les photos sont par là



Photos d'Argentine

... Et il va en avoir un paquet!!!



1 - Province de Misiones

2 - Parc national d'Iguazu et ses chutes

3- Province de Corrientes

4 - Province d'Entre Rios

5 - Buenos Aires!

6 - De Córdoba á Mendoza

7 - Un saut dans le passé

8 - Cafayate - Mendoza por la ruta 40

9 - Mendoza - Bariloche por la ruta 40

10 - Jusqu'au bout du monde!

11- Mendoza - El Salto

12 - San Miguel de Tucuman

13 - Un Grand Final

jeudi 1 mai 2014

Los Tres Mochileros

Premier article avec un titre en espagnol. Rassurez-vous, je ne le parle toujours pas, mais disons que je m’y mets. « Los Tres Mochileros » (les trois routards en sac à dos) est le nom que nous a donné une personne qui nous a pris en stop pour aller à Encarnacion.

La sortie d’Asunción à été relativement difficile. Malgré le bus hyper bondé qui nous a amené à une ville voisine, il nous a fallut attendre au moins 5h pour obtenir le lift du siècle. Celui d’une longue série qui allait faire de cette semaine, un moment mémorable !

C’est Jackson, un camionneur brésilien qui s’est arrêté. En discutant avec lui, il a accepté de prendre une personne de plus. Au village suivant, Nicole nous a donc rejoins. Cette américaine est au Paraguay depuis 1 an et demi en tant que « peace corp volunteer » et à rencontré Nadia à Asunción 2 semaines plus tôt.


Nous avons bien avancé en camion et la nuit tombée, nous avons réussi à négocier notre nuit dans un camion. Quand je dis dans ce n’est pas dans la cabine, nan, c’est dans la remorque de 15m de long accrochée derrière !

En attendant d’aller se coucher, on a eu le droit à un repas de chef cuisiné à l’arrière du camion puis à une soirée sympa avec quelques autres camionneurs de passage dans une station service paumée.
La nuit fût courte mais bonne et j’ai eu la surprise le lendemain de me réveiller totalement blanc, couvert de poussière du dernier chargement de soja. Tout est à lavé ! Mais c’était une bonne expérience alors il faut relativiser.

Jackson nous fera le plaisir de nous poser encore un peu plus loin où nous attendrons environ 1 heure avant de nous faire prendre dans un super 4x4 qui sent l’argent.
Il s’avère que notre chauffeur du jour n’est autre qu’un trafiquant de cocaïne… Les 40 km se sont bien passé mais on se serait bien passé de l’épisode où notre chauffeur nous a sorti son revolver. On ne sait toujours pas pourquoi il a fait ça mais sur le coup ça nous a un peu refroidis…

Histoire de se remettre de nos émotions, nous avons mangé le plat national : la Chipa ! Pain à base de farine de maïs et de manioc, il est consommé en masse par la population et parfois combiné avec du fromage où de la viande.
Ce petit pain est délicieux et très « bourratif » (l’aliment idéal du voyageur en somme) mais seulement lorsqu’elle est encore chaude, c’est-à-dire tôt le matin. Passé ce délai, vous vous retrouvez avec une brique de sable entre les dents et là, ça passe nettement moins bien. Malgré tout pendant cette semaine, on aura consommé exclusivement des Chipas (on a fait 3 repas si je me souviens bien) et on est toujours en vie alors ça doit pas être si mauvais que ça. Mais bon, petit conseil si vous venez au Paraguay :

Chipa du matin, chipa qui  passe bien !

Cela ne faisait pas une heure que nous avions atteint Encarnacion, dernière ville avant l’Argentine, que Nicole à rencontré Jorge, un ami en voyage avec sa mère. Ils vont le soir même dans le petit village de Tañarandy pour une procession à la bougie. Etant donné que c’est unique, totalement imprévu et qu’on aime l’aventure, nous sommes donc repartis 130 km plus au Nord pour assister à cet événement (mais je vous jure que sur le moment je rêvais d’un lit et d’une bonne nuit de sommeil).

Et autant vous dire que 15 000 personnes marchant dans des « couloirs » de bougies avec une torche dans la main et en étant accompagné de quelques chants religieux et ben ça fait une drôle d’impression !
Bon la mauvaise nouvelle, mon appareil photo ne fait pas de belles photos de nuit, vous aurez donc droit à quelques cliché flous (mais artistique le flou !) et une petite vidéo histoire de vous mettre dans l’ambiance (en d’essayer tout du moins !)

Une fois cette réjouissance et la nuit passée, nous avons re-tendu le pouce en direction d’Encarnacion où nous espérons cette fois y rester plus de une heure !
Et cette fois ci, ce n’est pas un trafiquant mais un officier de police qui nous a aidé (ça ne s’invente pas !)
Nous y sommes restés 2 nuits (record battu!) dans une auberge bien sympa. On a pu profiter de la plage, admirer l'Argentine sur l'autre berge, se balader dans la ville.
On a profité d'être dans le coin pour aller visiter les ruines des missions jésuites situées pas très loin. Un lift dans un camion qui allait à Sao Paolo au Brésil (il nous a proposé de nous y emmener!) nous avons passé une journée sur 2 des 3 sites proposant la visite des ruines.
Le retour sur Encarnacion s'est fait dans la voiture d'un prêtre du Zimbabwe en mission ici (je vous l'ai dit, on rencontre plein de monde en faisant du stop!).

Histoire d'avoir un peu de folie (et pour économiser une nuit d'auberge aussi, nous avons récupéré nos sacs pour aller chercher un endroit où dormir dehors dans la ville.
Après quelques heures de recherche interrompues par une pause glace (faut pas se laisser aller hein!) on a fini par planter la tente sous un manguier entre une maison abandonnée et une déchetterie sauvage. Ambiance sympa de camping urbain.

Le lendemain c'est décidé, on remonte au Nord pour aller chez Nicole, dans un petit village au large de Carapegua.
Une bonne heure de marche pour sortir de la ville nous a fait rencontrer Christian et Daniel, deux amis fortement alcoolisés qui nous ont proposé un lift. Ils nous ont en fait promenés dans la ville en nous sortant des excuses bidon. On a fini par atterrir sur la plage pour une sieste avant de se remettre en route (pour la bonne cette fois?). Après avoir donc quitté Encarnacion pour la 5 eme fois en 3 jours, Christian à fait demi tour sans explications pour aller chez lui.
On a finalement réussi à sortir définitivement de la ville avec Christian et avons atteint la dernière ruine qui se trouve plus au Nord. On a profité de l'occasion pour aller admirer les étoiles au centre d'observation puis après une nuit de camping, nous avons fait la visite de la dernière ruine.

Une petite baignade dans la rivière passant pas loin et un repas vite avalé, nous avons reprise la route pour Carapegua. Il faut croire que la chance était avec nous car en un lift, nous avons fait les 250 km qui nous séparaient de cette petite ville.
3-4 jours à profiter de la vie simple chez Nicole. La principale occupation était de savoir qui allait se lever en premier pour aller ramasser et presser des pamplemousses pour faire un jus... dur la vie!

Plus sérieusement, ces quelques jours m'ont permis de mieux approcher la culture Guarani. Les Guaranis sont les indiens du Paraguay. Ils ont leur propre langue, officielle depuis 1985, qui n'a rien à voir avec l'espagnol. La musique de leur langue est juste magique et ferait plus penser aux sonorités orientales qu'aux sonorité latines.
Nicole travail dans cette communauté depuis un an et demi et à pour rôle d'apprendre de nouvelle techniques d'agriculture aux locaux afin qu'ils puissent mieux s'en sortir avec leur petites production.

Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et je dois me remettre en route pour aller à ma ferme en Argentine où deux mois de woofing m'attendent.

Ces vingt jours au Paraguay auront été bien sympa. Mais malheureusement exclusivement parce que j'étais accompagné. J'ai en effet trouvé le Paraguay « ennuyeux ». Les gens sont très gentils mais un peu trop calme. L'avantage est que le Paraguay n’est pas encore très visité par les touristes. On se retrouve donc plongé dans le pays sans avoir ces zones à touristes.
Autrement dit, si vous voulez des vacances calmes et dépaysantes, le Paraguay est pour vous !

Pour ma part, j'ai repris la route en direction d'Encarnacion (eh oui encore!) où je compte emprunter le pont pour rejoindre Posadas, ma première ville Argentine. Nadia fait toujours parti de l'aventure (on ne change pas une équipe qui gagne!). Le plan est ensuite de remonter à San Pedro au Nord où m'attendent deux mois de woofing.

Pour les photos, on change pas, ça se passe toujours ici.