samedi 12 avril 2014

Brésil: un final en beauté!

ou comment foirer son départ....

Mardi 1er Avril mon super couchsurfer Alex m'a amené à l'extérieur de Cuiabà dans une station service pleine de camion (très bon endroit pour faire du stop!).
Le souci est que, pendant ces 30 minutes de moto, on a eu droit à une pluie tropicale. Mais attention, pas le petit crachin breton où la bonne averse! Non là c'était comme se trouver sous une cascade pendant 30 minutes. Résultat: on est arrivés à la station service totalement trempés de la tête au pied et mon sac avait pris un peu la flotte malgré sa housse de protection.... Et voyager avec un sac mouillé c'est pas cool!

Bref, une fois avoir changé de vêtements et fait mes adieux à Alex, je me suis mis à la recherche d'un camion pour rejoindre Campo Grande, 700 km plus au sud.

Malheureusement la plupart des camions partent le matin et en début de soirée, je n'avais rien trouvé.
Comme promis, j'appelle Alex car il m'a dit qu'un ami à lui pouvait me loger cette nuit tout proche de la station service. Etant finalement pas dispo, Alex est revenu me chercher en moto pour m'emmener dormir chez Thiarra, son amie avec qui j'avais passé cette superbe semaine.
Me voilà donc accueilli avec un repas chaud et un lit pour essayer d'oublier cet échec.

Le lendemain, ils ont tenus à se lever à 4h30 du matin pour que je puis avoir toutes mes chances de partir avec un camion.
A 5h du matin (c'est tôt!) me voilà donc sur le bord de la route avec ma pancarte.
Après une heure d'attente, trois personnes dans une voitures me prennent et me voilà en route pour Rondonopolis, 200 km plus loin avec la messe dans la radio. Un vrai bonheur!
Deux autres voitures plus tard (pour mieux me placer) me revoilà sur le bord de la route en sortie de la ville pour rejoindre Campo Grande.
Une demie-heure de stop sous 38°C (à l'ombre!) et me voilà dans mon tout premier camion depuis le départ! Et malgré les 2 crevaisons, rouler sur cette route magnifique dans une cabine panoramique avec la clim, c'est juste le pur bonheur!



Par contre le mauvais point en montant dans des camions, c'est qu'ils vont rarement dans la ville, du coup je suis déposé à 22h en périphérie de Campo Grande et comme son nom ne l'indique pas, ce n'est pas un camping mais une ville immense et d'après mon chauffeur qui y a vécu, dangereuse.
Ayant besoin de dormir et faire sécher mes affaires, je m'offre un taxi (cher le taxi!) pour rejoindre une auberge ne ville.

Le lendemain, je rencontre Rafael, couchsurfer qui m'a accepté à la dernière minute. Il doit retourner travailler après seulement 10 minutes ensembles mais il n'hésite pas à me donner les clées de chez lui. C'est beau la confiance!

Je suis resté 3 jours chez lui et ai pu profiter de la ville. Elle ne comporte pas une énorme intérêt et la chaleur écrasante coupe toute motivation! Toute fois, j'ai pu observer des Capivara (plus gros rongeurs du monde) dans le parc de la ville.
Campo Grande est la ville qui possède le plus grand parque citadin d'Amérique du Sud (top 3 niveau mondial) avec 119 hectares dont une partie de forêt primaire!
Entre 2 Caïpirina (pour ne pas se déshydrater!) je suis allé me renseigner pour ma sortie du territoire et, mauvaise nouvelle, je ne peux pas obtenir mon tampon de visa à Porto Murtinho où je comptais lancer mes recherches de bateau...
Par le plus grand des hasard, il se veut que sa copine soit biologiste et elle m'a du coup branché sur le Pantanal, grand parc regorgeant de vie sauvage. C'est décidé, j'irais là bas!


Une soirée crêpes et une autre dans un club de bikkers harley (que des moustachus!) plus tard et me voilà sur le bord de la route où il m'a déposé avec son amie.
Objectif: rallier Corumbà où je dois faire tamponner mon passeport pour sortir du Brésil puis chercher un bateau pour rejoindre le Paraguay.

Finalement partir un dimanche est une bêtise car entre la messe et le barbecue traditionnel en famille, il reste peu de monde sur la route!
Au bout de 2 heures, je suis pris par... un camions!
La route de passe bien et je profite de la vue magnifique! Je verrais nombreux d'animaux comme des Jacaret (crocodiles), rapaces, cerfs, capivaras, autruches,... et d'autres en moins bonne forme car aplatis sur la route: ratons-laveur, tatou...
Arrivé en périphérie de Corumbà je marche pendant une heure à la recherche de mon couchsurfer quand, épuisé, je fini par frapper à une porte au hasard. Une mère et son fils m'ouvrent et vont tout tenter pour m'aider. Après avoir téléphoné, ils finiront par aller attendre avec moi dans la rue car d'après eux, c'est très dangereux seul le dimanche soir (j'ai donc eu de la chance??). La mère est toute contente de pouvoir aligner les 3 mots de français qu'elle connait.

Le lendemain, j'ai pu obtenir mon tampon de sortie du Brésil après avoir galéré à faire comprendre au policier pourquoi un gringo venait à la frontière bolivienne pour retourner ensuite au Brésil, chercher un bateau pour entrer au Paraguay....

Bref, une heure plus tard, me voici dehors avec mon tampon mais aucun bateau...
Etant maintenant "illégal" au Brésil, j'ai donc pris un bus le lendemain pour rejoindre Porto Murtinho ou j'espère avoir plus de chance. Et effectivement, il y a des bateaux! Mais que le samedi...
Je dois donc attendre 3 jours et le souci est que le premier mai je dois être en Argentine pour un travail de 2 mois dans une ferme. Et étant donné que je veux profiter un peu du Paraguay quand même, j'ai pris un autre bus direction Bella Vista et le 9 au soir, je quittais le Brésil pour le Paraguay!


J'ai donc traversé le Brésil en 5 semaines. Etant donné la taille du pays sur un carte, on peu se dire que je suis allé vite. Mais je n'ai pas eu l'impression. J'aurais pas été contre m'attarder plus longtemps à certains endroits mais je ne regrette rien.

Du Brésil je retiendrais:
- La gentillesse des gens rencontrés. Tout le monde se pliait en quatre pour m'aider dans mes recherches d'itinéraire, de logement,... un vrai bonheur!

- La cuisine!!! Merveilleuse cuisine! J'ai adoré les Cuxinha (que j'ai appris à faire avec la grand-mère d'Alex, mon couchsurfeur à Cuiabà) et les pastels. Ce sont des pâtes feuilletées frites et fourrées. Ma préférée: "Romeo et Julietta" car comme l'amour parfait de ces personnages de shakespire, les brésiliens considèrent le mariage de la goyave et du fromage tout aussi parfait!

- Le mouvement du peuple qui est en train de naître... J'en avais déjà eu vent lors de mon passage chez Alex à Cuiabà mais c'est chez Rodrigo, à Corumba que j'ai eu plus de précisions. Anarchiste, il m'a parlé du groupe "Black Blocs" qui est en train de naître au Brésil. Ce groupe se bat contre la corruption entre autres.  On ne partage pas forcement ses méthodes qui consistent à se battre contre la police mais ils arrivent à rassembler une grande quantité de monde!
Le mondial à finalement quelques chose de bon: il va attirer toutes les caméras sur le Brésil et une partie de son peuple qui aimerait que l'argent soit investi dans l'éducation plutôt que le foot (on parle de 10aines de milliards!). Du coup le gouvernement craint de plus en plus des débordement pendant la coupe du monde allant de la manifestation à l'acte terroriste! Du coup le comité olympique est en train de réfléchir à ne pas faire les jeux à Rio en 2016.

Côté déception, ça a été sans hésitation le manque total de conscience écologique. Le moindre sachet plastique ou emballage est jeté sans préoccupation par la fenêtre du bus. Mais je dois reconnaître que le bords des routes est très propres. Alors soit le vent fit des miracles soit le système de nettoyage est au point. Dans les deux cas, cela n'excuse pas ce comportement.

Pour les photos, c'est toujours au même endroit mais cette fois il y en a moins.


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