Premier
article avec un titre en espagnol. Rassurez-vous, je ne le parle toujours pas,
mais disons que je m’y mets. « Los Tres Mochileros » (les trois
routards en sac à dos) est le nom que nous a donné une personne qui nous a pris
en stop pour aller à Encarnacion.
La
sortie d’Asunción à été relativement difficile. Malgré le bus hyper bondé qui
nous a amené à une ville voisine, il nous a fallut attendre au moins 5h pour
obtenir le lift du siècle. Celui d’une longue série qui allait faire de cette
semaine, un moment mémorable !
C’est
Jackson, un camionneur brésilien qui s’est arrêté. En discutant avec lui, il a
accepté de prendre une personne de plus. Au village suivant, Nicole nous a donc
rejoins. Cette américaine est au Paraguay depuis 1 an et demi en tant que
« peace corp volunteer » et à rencontré Nadia à Asunción 2 semaines
plus tôt.
Nous
avons bien avancé en camion et la nuit tombée, nous avons réussi à négocier
notre nuit dans un camion. Quand je dis dans ce n’est pas dans la cabine, nan,
c’est dans la remorque de 15m de long accrochée derrière !
En
attendant d’aller se coucher, on a eu le droit à un repas de chef cuisiné à
l’arrière du camion puis à une soirée sympa avec quelques autres camionneurs de
passage dans une station service paumée.
La
nuit fût courte mais bonne et j’ai eu la surprise le lendemain de me réveiller
totalement blanc, couvert de poussière du dernier chargement de soja. Tout est
à lavé ! Mais c’était une bonne expérience alors il faut relativiser.
Jackson
nous fera le plaisir de nous poser encore un peu plus loin où nous attendrons
environ 1 heure avant de nous faire prendre dans un super 4x4 qui sent
l’argent.
Il
s’avère que notre chauffeur du jour n’est autre qu’un trafiquant de cocaïne…
Les 40 km se sont bien passé mais on se serait bien passé de l’épisode où notre
chauffeur nous a sorti son revolver. On ne sait toujours pas pourquoi il a fait
ça mais sur le coup ça nous a un peu refroidis…
Histoire
de se remettre de nos émotions, nous avons mangé le plat national : la
Chipa ! Pain à base de farine de maïs et de manioc, il est consommé en
masse par la population et parfois combiné avec du fromage où de la viande.
Ce
petit pain est délicieux et très « bourratif » (l’aliment idéal du
voyageur en somme) mais seulement lorsqu’elle est encore chaude, c’est-à-dire tôt
le matin. Passé ce délai, vous vous retrouvez avec une brique de sable entre
les dents et là, ça passe nettement moins bien. Malgré tout pendant cette
semaine, on aura consommé exclusivement des Chipas (on a fait 3 repas si je me
souviens bien) et on est toujours en vie alors ça doit pas être si mauvais que
ça. Mais bon, petit conseil si vous venez au Paraguay :
Chipa du matin, chipa
qui passe bien !
Cela
ne faisait pas une heure que nous avions atteint Encarnacion, dernière ville
avant l’Argentine, que Nicole à rencontré Jorge, un ami en voyage avec sa mère.
Ils vont le soir même dans le petit village de Tañarandy pour une procession à
la bougie. Etant donné que c’est unique, totalement imprévu et qu’on aime
l’aventure, nous sommes donc repartis 130 km plus au Nord pour assister à cet événement (mais je vous jure que sur le moment je rêvais d’un lit et d’une
bonne nuit de sommeil).
Et
autant vous dire que 15 000 personnes marchant dans des
« couloirs » de bougies avec une torche dans la main et en étant
accompagné de quelques chants religieux et ben ça fait une drôle
d’impression !
Bon
la mauvaise nouvelle, mon appareil photo ne fait pas de belles photos de nuit,
vous aurez donc droit à quelques cliché flous (mais artistique le flou !)
et une petite vidéo histoire de vous mettre dans l’ambiance (en d’essayer tout
du moins !)
Une
fois cette réjouissance et la nuit passée, nous avons re-tendu le pouce en
direction d’Encarnacion où nous espérons cette fois y rester plus de une heure !
Et
cette fois ci, ce n’est pas un trafiquant mais un officier de police qui nous a
aidé (ça ne s’invente pas !)
Nous
y sommes restés 2 nuits (record battu!) dans une auberge bien sympa. On a pu
profiter de la plage, admirer l'Argentine sur l'autre berge, se balader dans la
ville.
On
a profité d'être dans le coin pour aller visiter les ruines des missions
jésuites situées pas très loin. Un lift dans un camion qui allait à Sao Paolo
au Brésil (il nous a proposé de nous y emmener!) nous avons passé une journée
sur 2 des 3 sites proposant la visite des ruines.
Le
retour sur Encarnacion s'est fait dans la voiture d'un prêtre du Zimbabwe en
mission ici (je vous l'ai dit, on rencontre plein de monde en faisant du
stop!).
Histoire
d'avoir un peu de folie (et pour économiser une nuit d'auberge aussi, nous
avons récupéré nos sacs pour aller chercher un endroit où dormir dehors dans la
ville.
Après
quelques heures de recherche interrompues par une pause glace (faut pas se
laisser aller hein!) on a fini par planter la tente sous un manguier entre une
maison abandonnée et une déchetterie sauvage. Ambiance sympa de camping urbain.
Le
lendemain c'est décidé, on remonte au Nord pour aller chez Nicole, dans un
petit village au large de Carapegua.
Une
bonne heure de marche pour sortir de la ville nous a fait rencontrer Christian
et Daniel, deux amis fortement alcoolisés qui nous ont proposé un lift. Ils
nous ont en fait promenés dans la ville en nous sortant des excuses bidon. On a
fini par atterrir sur la plage pour une sieste avant de se remettre en route
(pour la bonne cette fois?). Après avoir donc quitté Encarnacion pour la 5 eme
fois en 3 jours, Christian à fait demi tour sans explications pour aller chez
lui.
On
a finalement réussi à sortir définitivement de la ville avec Christian et avons
atteint la dernière ruine qui se trouve plus au Nord. On a profité de
l'occasion pour aller admirer les étoiles au centre d'observation puis après
une nuit de camping, nous avons fait la visite de la dernière ruine.
Une
petite baignade dans la rivière passant pas loin et un repas vite avalé, nous
avons reprise la route pour Carapegua. Il faut croire que la chance était avec
nous car en un lift, nous avons fait les 250 km qui nous séparaient de cette
petite ville.
3-4
jours à profiter de la vie simple chez Nicole. La principale occupation était
de savoir qui allait se lever en premier pour aller ramasser et presser des
pamplemousses pour faire un jus... dur la vie!
Plus
sérieusement, ces quelques jours m'ont permis de mieux approcher la culture
Guarani. Les Guaranis sont les indiens du Paraguay. Ils ont leur propre langue,
officielle depuis 1985, qui n'a rien à voir avec l'espagnol. La musique de leur
langue est juste magique et ferait plus penser aux sonorités orientales qu'aux
sonorité latines.
Nicole
travail dans cette communauté depuis un an et demi et à pour rôle d'apprendre
de nouvelle techniques d'agriculture aux locaux afin qu'ils puissent mieux s'en
sortir avec leur petites production.
Malheureusement
toutes les bonnes choses ont une fin et je dois me remettre en route pour aller
à ma ferme en Argentine où deux mois de woofing m'attendent.
Ces
vingt jours au Paraguay auront été bien sympa. Mais malheureusement
exclusivement parce que j'étais accompagné. J'ai en effet trouvé le Paraguay
« ennuyeux ». Les gens sont très gentils mais un peu trop calme.
L'avantage est que le Paraguay n’est pas encore très visité par les touristes.
On se retrouve donc plongé dans le pays sans avoir ces zones à touristes.
Autrement
dit, si vous voulez des vacances calmes et dépaysantes, le Paraguay est pour
vous !
Pour
ma part, j'ai repris la route en direction d'Encarnacion (eh oui encore!) où je
compte emprunter le pont pour rejoindre Posadas, ma première ville Argentine. Nadia fait toujours parti de l'aventure (on ne change pas une équipe qui gagne!). Le plan est ensuite de remonter à San Pedro au Nord où m'attendent deux mois de
woofing.
Pour
les photos, on change pas, ça se passe toujours ici.
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